«On valorise toutes sortes de biomasse, que ce soit la biomasse forestière, agricole ou algale», souligne le directeur de l’organisme de recherche, Jean-Philippe Jacques. On essaie toujours d’en sortir le meilleur de chaque résidu organique que nous trouvons.» Avec la biomasse de moins bonne qualité, il est possible de faire du biocharbon. «On peut l’activer et ça peut être utile à l’extraction de l’air et à la filtration de l’eau, explique l’enseignant-chercheur d’Innofibre, Martin Dubé. Pour le plastique, on peut utiliser un biocharbon qui va remplacer une résine qui vient du pétrole.»
Innofibre s’intéresse aussi aux extractibles forestiers. «On réutilise les équipements papetiers pour faire l’extraction de molécules d’intérêt pour développer des produits à valeur ajoutée, explique M. Jacques. On travaille également sur les micro-algues parce qu’on récupère les équipements papetiers pour en faire la culture et la déshydratation.» Ce centre collégial de transfert technologique du Cégep de Trois-Rivières s’intéresse aussi aux papiers de spécialité et aux papiers bioactifs. «Dans l’emballage, ça pourrait remplacer les plastiques», donne comme exemple son directeur.
Innofibre contribue à la pérennisation de la forêt. «On valorise l’arbre dans son entier, soutient M. Jacques. Même pour le petit bois et la tête de l’arbre, on est en mesure de trouver des produits pour les valoriser.» Pour parvenir à développer tous ces produits, le centre de recherche dispose d’équipements de pointe paramétrés visant à recueillir de l’information. Il possède aussi des laboratoires visant à analyser la matière brute.