LHJMQ: Sylvain Favreau entre dans un club sélect

L'entraîneur-chef franco-ontarien Sylvain Favreau a atteint le plateau des 100 victoires dans la LHJMQ en seulement 157 matches. Il est le huitième plus rapide de l'histoire à atteindre ce plateau.

Il a fait ses classes pendant quatre ans comme entraîneur-adjoint chez les Mooseheads de Halifax, mais Sylvain Favreau n’a pas perdu de temps à multiplier les victoires lorsqu’il a accédé au poste d’entraîneur-chef.


Le 11 novembre dernier, le Franco-Ontarien d’Orléans est devenu le huitième entraîneur le plus rapide de l’histoire de la LHJMQ à obtenir sa 100e victoire en carrière après un gain de 6-3 des Voltigeurs de Drummondville sur l’Armada de Blainville-Boisbriand.

L’ancien entraîneur-chef des Rangers de Gloucester et des Grads de Cumberland dans la Ligue centrale junior A (CCHL) a atteint ce plateau en seulement 157 matches, devançant tout juste deux autres légendes du circuit.

Benoît Groulx, gagnant de trois championnats avec les Olympiques de Gatineau, avait mis 158 matches avant de parvenir à sa 100e victoire comme entraîneur-chef.

Patrick Roy, champion en titre du trophée Gilles-Courteau et de la coupe Memorial qu’il vient de gagner pour la deuxième fois, avait aussi eu besoin de seulement 158 matches pour mener les Remparts de Québec à 100 victoires.

Record

«Je n’accorde pas une tonne d’importance aux honneurs individuels, mais le statisticien de la LHJMQ Denis Demers m’avait averti que j’approchais ma 100e victoire deux matches avant que ça arrive. Ce qui m’a le plus marqué dans la liste qu’il m’a fait parvenir, c’est la liste des entraîneurs du top-10. C’est sûr que ça devient le fun de se trouver en pareille compagnie», s’est exclamé l’entraîneur-chef de 45 ans dans un entretien avec Le Droit mardi.

Outre Benoît Groulx et Patrick Roy qu’il vient de surpasser, tous les autres entraîneurs qui ont enregistré les 100 victoires les plus rapides ont gagné des championnats dans la LHJMQ ou dirigé dans la LNH par la suite.

Il y a une exception. C’est le Franco-Ontarien Steve Hartley (147 matches), qui avait lui aussi commencé sa carrière comme adjoint chez les Mooseheads de Halifax avant de diriger les Voltigeurs de Drummondville.

Gerard Gallant détient le record des 100 victoires les plus rapides. L’actuel entraîneur-chef des Rangers de New York n’avait eu besoin que de 123 matches pour conduire les Sea Dogs de Saint John au plateau des 100 victoires. Il avait remporté deux coupes du Président consécutives en 2011 et 2012. Il a aussi gagné le trophée Jack-Adams remis à l’entraîneur-chef de l’année dans la LNH en 2018.

Installé à égalité au deuxième rang (132 matches), le Franco-Ontarien Orval Tessier a aussi gagné le Jack-Adams en 1983. Maurice Fillion (132 matches) a dirigé momentanément les Nordiques de Québec en 1980-81. Le trophée Maurice-Fillion est maintenant décerné au directeur général de l’année dans la LHJMQ.

Dominique Ducharme (141) et Michel Therrien (145) ont gagné des championnats dans la LHJMQ avant d’accéder au poste d’entraîneur-chef dans la LNH. Mario Duhamel (148) est actuellement adjoint avec les Coyotes de l’Arizona et Robert Mongrain (149) a gagné la coupe du Président avec les Olympiques en 1995 avant de diriger chez les professionnels en Suisse.

«Humblement, c’est venu me chercher de me retrouver dans cette liste-là. Il y a de gros noms là-dedans! Je n’arrive pas encore à la cheville de Benoît Groulx, mais je suis reconnaissant de me retrouver au même endroit que lui dans son parcours.»

Un bon départ

Sylvain Favreau n’est pas différent des joueurs de la LHJMQ. Il veut aussi se servir de son passage chez les juniors pour accéder aux rangs professionnels.

«Plusieurs des gars qui sont sur la liste ont gagné des coupes dans cette ligue. J’aimerais les imiter, mais il ne faut pas oublier que je commence seulement ma troisième saison dans la ligue. Comme les joueurs, je progresse comme entraîneur. Je suis à Drummondville dans un nouvel environnement cette année. J’apprends à connaître de nouveaux joueurs. Je suis en train de mettre mon empreinte sur l’équipe. Je suis leur troisième entraîneur en moins d’un an, mais ça se passe bien jusqu’à présent», a dit celui qui avait mené les Voltigeurs à une fiche de 13-6-4 avant d’affronter les Remparts à Québec mardi soir.

Sylvain Favreau et les Mooseheads de Halifax ont atteint la finale du trophée Gilles-Courteau le printemps dernier où les Remparts de Québec s'étaient imposés en six matches.

Sylvain Favreau avait cumulé une fiche de 88-39-9 en deux saisons avec les Mooseheads qu’il a conduits jusqu’en finale de la LHJMQ contre les Remparts de Québec au printemps dernier.

«J’ai adoré travailler pour Bobby Smith et Cam Russell à Halifax. Bobby m’a donné ma première chance en m’amenant comme adjoint dans une franchise bien établie dans la Ligue canadienne. J’ai appris aux côtés d’Éric Veilleux. Nous avons vécu une finale de la LHJMQ et une finale de la coupe Memorial (contre Rouyn-Noranda). Quand on m’a confié les rênes du club, j’ai tenté de faire du mieux que je pouvais avec des adjoints de grande qualité autant à Halifax qu’à Drummondville. Je suis reconnaissant de pouvoir poursuivre mon cheminement en travaillant avec Yannick Lemay comme directeur général chez les Voltigeurs. J’ai aussi eu la chance de diriger d’excellents joueurs.»

Chez les Mooseheads, il a notamment grandi avec un fort noyau de joueurs talentueux qui arrive à maturité cette année: Jordan Dumais, Markus Vidicek, Jake Furlong, Mathieu Cataford, Brady Schultz et Mathis Rousseau ont notamment propulsé les Mooseheads de l’entraîneur-chef Jim Midgley au premier rang du classement hebdomadaire de la Ligue canadienne de hockey.