À l’heure actuelle, seule la judiciarisation de la situation permet à la famille d’intervenir pour peu qu’elle soit prête à faire le pas vers les services de police. Il est pourtant très difficile voire souvent impossible émotionnellement pour une famille de dénoncer le comportement d’un proche. Pour cela et souvent, les gens malades se retrouvent esseulés alors que la famille n’a d’autres choix que de se retirer pour éviter toutes les situations intolérables causées par la maladie.
Les familles sont une ressource inestimable dans l’accompagnement des personnes qui souffrent et pourtant, ces mêmes familles ne sont pas entendues ou consultées par les professionnels en santé mentale. La loi P-38 doit protéger les familles et inviter les professionnels de la santé à compter sur les informations précieuses détenues par les proches d’une personne qui souffre de santé mentale alors qu’elle menace aussi celle des autres.