
Actions 2019 du Bassin versant du lac Boivin
Substituer le maïs par une autre culture
Ferme Frédéric Ménard
Ferme laitière et grandes cultures, 7e rang, Saint-Joachim-de-Shefford

« Le printemps 2019 n’est jamais arrivé. La fin de l’automne non plus ! Comme les conditions idéales de semis n’arrivaient pas, j’ai décidé de changer le maïs pour de l’herbe de soudan. Même si ce choix a exigé des modifications dans mes recettes à l’étable, ç’a été la meilleure décision pour mes sols et mon portefeuille. En plus de terminer la récolte tôt, j’ai laissé le sol non travaillé, ce qui le protégera contre l’érosion. »
Toujours couvrir le sol de cultures vivantes
Ferme Mojogui
Joël Ostiguy
Ferme laitière et grandes cultures, rang Ostiguy, Shefford

« La fin des récoltes de maïs ensilage et de céréales n’est pas la fin de l’ouvrage ! Vite, on applique du fumier, de la chaux et on nivelle et finalise le tout en semant un engrais vert. Cette culture capte les engrais et les garde pour la prochaine saison. Cela agit comme une culture de couverture pour protéger le sol. Ça devient également un excellent repas pour nos vers de terre et ça améliore la santé de nos sols. »
Protéger le ruisseau Bouchard
Ferme Julio inc
Jean Delorme
Ferme laitière, boulevard
David Bouchard, Granby

« J’ai, dans ma cours, un ruisseau dont l’eau est parfois stagnante, avec parfois un courant... à contre-courant ! Il passe en plus au travers de mes terres noires. Tout pour lui donner une allure d’eau brune peu inspirante. Pourtant, ce ruisseau est bordé, à sa fin, d’une bande riveraine d’herbacées (en plus du champ de foin), idéale pour maintenir la terre noire en place. Plus haut, au travers le maïs (que je n’ai pas labouré pour l’hiver), la bande riveraine est composée d’arbustes fruitiers pour le plaisir des oiseaux et des cueilleurs. »
Laisser le sol couvert de résidus
Ferme Parent Beauregard
Louis Beauregard
Ferme porcine et grandes cultures, 8e rang, Saint-Joachim-de-Shefford

« Pour nourrir mon troupeau, je cultive du maïs et du soya. Mes terres sont en pente et orientées vers le parc de la Yamaska (SEPAQ). Le maïs étant une culture annuelle, après la récolte, je laisse une grande quantité de résidus au sol, sans labourer. Au printemps, je dois par contre tolérer que le sol se réchauffe de quelques degrés moins vite qu’un sol labouré pour semer. »
Limiter le ruissellement de surface
Ferme Explosive
Yvan Savaria
Ferme laitière et acéricole, 1er rang, Saint-Joachim-de-Shefford

« L’eau, on en a besoin, mais pas trop. Quand elle reste à la surface du sol et quitte vers le cours d’eau, elle traîne des engrais, des pesticides, etc. En installant des avaloirs dans mes champs, je dirige alors l’eau de surface vers un drain et limite ainsi l’érosion de surface par le ruissellement. En plus, le sol s’assèche plus rapidement après une pluie et ma machinerie compacte moins le sol. »
Textes : Isabelle Martineau, agronome Club conseil Gestrie-sol
Cette chronique est rendue possible grâce au soutien financier de l’UPA, celui du Réseau Agriconseils Montérégie et d’une aide financière du programme Prime-vert du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.