La fulgurante progression d’Ariane Meunier

C’est à l’école Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe que tout a commencé pour la sympathique joueuse de rugby de 18 ans.

Férue de sports et curieuse de nature, Ariane Meunier ne s’attendait pas à avoir la piqure lorsqu’elle a été approchée pour jouer dans l’équipe de rugby de son école secondaire. Deux ans plus tard et un titre collégial en main, la Rougemontoise voit loin.


Ariane Meunier a tout récemment participé au camp de l’Est de l’équipe féminine des moins de 18 ans du Canada, une expérience enrichissante où elle a pu apprendre et partager sa passion avec d’autres athlètes.

Elle concentre présentement ses énergies dans la préparation de sa deuxième — et dernière — saison au collégial, son équipe, les Lauréats de Saint-Hyacinthe visant un second titre consécutif. Par la suite, des qualifications sur les équipes québécoises et canadiennes sont possibles et, pourquoi pas, une virée en Europe pour jouer au niveau professionnel, où le rugby est beaucoup plus développé qu’en Amérique du Nord.



Lauréats de Saint-Hyacinthe

La région de Saint-Hyacinthe deviendra-t-elle un terreau fertile pour ce sport né en Angleterre au milieu du 19e siècle? Les Lauréats ont en tout cas créé la surprise cette année en mettant la main sur le championnat collégial dans la Conférence Nord-Est, mettant ainsi fin à une séquence victorieuse de sept années du Cégep Garneau.

C’est à l’école Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe que tout a commencé pour la sympathique athlète de 18 ans. Alors qu’elle était joueuse de basketball, les entraîneurs de l’équipe de rugby lui ont proposé d’essayer cette discipline sportive.

Ariane Meunier pose fièrement pour sa photo officielle avec les Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe.

«J’ai dit oui. Autant y aller à 100 %. J’ai été frappé par la culture de ce sport. C’est le sport d’équipe par excellence, c’est super intense et il doit y avoir de la communication tout le temps. Je suis tombée sur la bonne équipe, elle était incroyable», explique Ariane.

Le hasard faisant bien les choses, le Cégep de Saint-Hyacinthe venait tout juste de mettre sur pied un programme de rugby. L’athlète a alors réussi à se tailler une place dans l’effectif.



Justine Pelletier est une des athlètes préférées d'Ariane Meunier. Elle évolue pour l'équipe canadienne féminine de rugby.

«Le rugby est très développé à Québec [NDLR: sept des douze équipes de la conférence proviennent de la région de la Capitale-Nationale]. C’est incroyable ce qu’on a réussi à faire. Le sport se développe rapidement, mais j’ai hâte que ça prenne plus de place», indique la principale intéressée.

Aller le plus loin possible

«Les gens devraient s’intéresser au rugby. Surtout au rugby féminin. Ça va finir par grandir ici. Je ne sais pas si je vais en faire une carrière. Je veux continuer à travailler et je veux me rendre le plus loin possible», indique la Rougemontoise.

Ariane Meunier (troisième à partir de la gauche) avec le reste de la délégation québécoise au camp de l’Est de l’équipe féminine des moins de 18 ans du Canada: Nayka Goudreaul, Delphine Champagne et Erica Osei.

«Sport d’évitement»

Le rugby se distingue par son intensité, à la fois hors et sur le terrain. Certaines personnes perçoivent le rugby comme étant assez violent, ce qu’Ariane tient à démystifier. «Ce n’est pas un sport de contacts, c’est un sport d’évitement», préciste-t-elle, le sourire en coin. «Oui, c’est intense, mais, si tu fais bien les choses, tu peux t’en sortir assez bien.»

Voici quelques règles de ce sport encore méconnu au Québec. Deux équipes de 12 joueuses s’affrontent, cherchant à marquer des points en déposant le ballon derrière la ligne de but adverse ou en réussissant des pénalités et transformations.

Les joueurs peuvent porter, passer latéralement ou botter le ballon. Les passes de la main vers l’avant sont proscrites.

Le plaquage est un élément clé : lorsqu’un joueur est plaqué, il doit relâcher le ballon, et les équipes luttent alors au sol pour sa possession. Les mêlées se forment après certaines infractions ou lorsqu’un ballon est mal maîtrisé, les joueuses s’engageant pour se disputer le ballon introduit entre les deux équipes. Les touches sont des phases de jeu où le ballon est lancé en l’air depuis la ligne de touche.



Les pénalités offrent également des opportunités de marquer en bottant le ballon entre les poteaux adverses, et les transformations suivent les essais, où l’équipe attaquante tente le botté. Les arbitres veillent au respect des règles, avec des cartons jaunes pour des exclusions temporaires et rouges pour des exclusions définitives en cas d’infractions graves.

Et la douleur dans tout ça? Pas sur le coup, répond l’athlète. L’adrénaline étant trop forte, les ecchymoses se font sentir quelques heures après la joute.