Boom immobilier au sud de la 104

Un projet commercial est appelé à se déployer sur le site de l'ancienne quincaillerie Home Hardware au coin des routes 104 et 235. Le supermarché IGA y aura pignon sur rue dans un nouvel immeuble dont la construction débutera bientôt.

Le secteur situé au sud de la route 104, à l’intersection de la route 235, à Farnham, est en pleine ébullition. Alors que la construction résidentielle y est déjà active depuis l’an dernier, un volet commercial est sur le point d’y être lancé. Un terrain a également été ciblé pour la construction d’une nouvelle école primaire. Bref, l’endroit, qui profitera d’investissements de plusieurs millions de dollars, n’aura plus du tout la même allure dans cinq ans.


Au coeur du nouveau développement commercial: le déménagement dans ce secteur de ville de la bannière IGA, déjà présente à Farnham. Le supermarché logera dans de nouveaux locaux, dont la construction battra son plein cet automne, à l’ouest de l’ancien Home Hardware. «On construit la bâtisse et on la loue à Sobey’s, qui va trouver un franchisé», explique François-Xavier Cadieux, directeur général de la société immobilière BG (SIBG), à la barre de ce projet commercial.

Selon lui, l’actuel supermarché IGA, situé sur la rue Principale, fermera ses portes une fois la construction de la nouvelle succursale achevée, à l’automne 2024. Il n’a pas été possible de joindre un représentant de Sobey’s, propriétaire de la bannière, à ce sujet.

Le secteur sera métamorphosé au cours des prochaines années.

Cela ne représente d’ailleurs qu’un premier pas vers la transformation de l’intersection des routes 104 (route de contournement) et 235 (rue Jacques-Cartier Sud). L’immeuble où logeait l’ancienne quincaillerie, à l’arrière du garage JM Sylvain, sera modifié, rénové et divisé en deux ou trois locaux commerciaux, souligne M. Cadieux.

«On va aussi construire un troisième bâtiment, quand les autres vont être remplis», précise le directeur général de la société immobilière de Saint-Jean-sur-Richelieu. Celle-ci est détenue à parts égales par Pierre et Helen Beaulac. Selon François-Xavier Cadieux, le développement commercial, qui entraîne un investissement de 15 à 20 millions de dollars, pourrait être complété d’ici trois ans.

«La population de Farnham a augmenté. Il faut avoir des services pour accommoder les citoyens, si on veut que la ville soit vivante et que ça ne soit pas juste un endroit où les gens viennent dormir, estime M. Cadieux. (...) On a fait des études de marché. On sait qu’il n’y a pas assez d’offres commerciales dans certains domaines.»

340 portes de plus

La société immobilière BG a par ailleurs acquis les terrains de la «terre Barabé» en 2016. Un volet résidentiel qui prévoit, à terme, l’ajout de 340 «portes», s’ajoute ainsi à ce vaste développement. «On travaille sur le projet depuis ce temps-là, affirme le DG. On a commencé à vendre des terrains l’année passée.»

La première phase du Développement du sentier est déjà bien avancée.

Le développement résidentiel, baptisé le Domaine du sentier, est prévu en trois phases. À ce jour, 40 terrains pour des résidences unifamiliales ont été acquis par Construction Gaétan Sirois sur la rue de la Traverse, dans le cadre de la première phase. Plus de la moitié des maisons sont actuellement construites. SIBG a pour sa part bâti 11 triplex, dont le taux d’occupation est de 100%.

Aux différentes options de résidences unifamiliales s’ajouteront des immeubles multifamiliaux, dont certains de «haute densité», soit offrant jusqu’à 32 logements. La construction de ceux-ci est prévue à l’ouest de la route 235, du côté des nouveaux commerces.

La nouvelle école primaire s’inscrit dans la deuxième phase du Domaine du sentier, souligne François-Xavier Cadieux. La Ville de Farnham a confirmé le mois dernier qu’elle déboursera 2,8 millions $ pour acheter un terrain qu’elle offrira au centre de services scolaires du Val-des-Cerfs pour la construction future de cet établissement scolaire.

François-Xavier Cadieux souligne qu’un horizon de trois à cinq ans a été ciblé pour la réalisation des projets résidentiels. Une garderie pourrait se greffer au projet, alors qu’un terrain est identifié, sur les plans, pour ce type d’usage.

Selon M. Cadieux, la ville de Farnham s’est imposée pour les promoteurs immobiliers, car, contrairement à d’autres centres urbains, tels Saint-Jean-sur-Richelieu, elle présente encore des opportunités de développement, où les «premiers acheteurs» peuvent y trouver leur compte. «Ailleurs, il n’y a plus beaucoup de possibilités pour faire des quartiers avec des maisons unifamiliales», dit M. Cadieux.