
Une seconde vie pour le plastique agricole
Multiplions cette quantité par les quelque 340 fermes présentes dans Brome-Missisquoi et vous avez une idée de l’ampleur des déchets que cela peut représenter.
Or, les agriculteurs du sud-est de la Montérégie peuvent désormais récupérer leur plastique agricole usé grâce à la MRC Brome-Missisquoi et à AgriRécup.
Depuis l’été dernier, ils sont invités à venir porter gratuitement leurs pellicules, bâches, ficelles et filets de cette matière à la Régie intermunicipale de gestion des matières résiduelles de Brome-Missisquoi, à Cowansville, ou encore aux commerces BMR Sutton et Équipement JLD Laguë à Pike-River.
« On est vraiment content, indique Valérie Nantais-Martin, conseillère en gestion des matières résiduelles à la MRC Brome-Missisquoi. Les maires nous en parlaient depuis longtemps. »
Jadis, les plastiques agricoles étaient tout bonnement jetés, enfouis ou brûlés, faute d’autre débouché. Aujourd’hui, ils sont réutilisés comme combustible dans les cimenteries et des entreprises mènent des tests pour les transformer en granules pour en faire… d’autres plastiques.
« L’idéal, c’est de ne pas les envoyer à l’enfouissement », dit Mme Nantais-Martin.
Ça presse
Grâce à AgriRécup, la Régie intermunicipale s’est récemment dotée d’une presse rudimentaire afin de compacter les plastiques recueillis, ce qui facilite ensuite leur transport.
Les agriculteurs sont aussi encouragés à presser eux-mêmes leur plastique avec une presse fournie par AgriRécup ou, à tout le moins, à les débarrasser le plus possible de leurs résidus avant de les porter au recyclage.
Lors d’un récent sondage, 97 % des agriculteurs ont manifesté un intérêt à récupérer leur plastique agricole, dit Valérie Nantais-Martin. Et en seulement deux mois, l’an dernier, la Régie a récupéré pas moins de 12 tonnes de plastique.
« Nos agriculteurs font une super bonne job pour les valoriser et permettre aux entreprises qui les récupèrent d’aller à fond. »
Et à ceux qui se demandent à quoi servent ces « grosses guimauves », sachez que l’ensachement du foin accroît sa fermentation et lui donne un goût que les animaux adorent. Même si ce n’est pas sucré.