Un parcours qui sort des sentiers battus

Sylvie Ménard et Jean-Luc Pening ont coécrit un livre portant sur le rôle des grands-parents au sein de la famille.

L’histoire de Jean-Luc Pening prouve que tout est possible dans la vie à force de courage et de résilience. Il a perdu la vue dans un contexte de guerre civile au Burundi, en 1995. Cette tragédie et les séquelles qu’elle a laissées n’ont toutefois pas empêché le Belge d’origine de suivre ses passions et de mettre ses connaissances au profit d’autrui.


Natif de Bruxelles, M. Pening se décrit comme un «générateur et cultivateur d’espaces d’épanouissements personnels». Il a été tour à tour bioingénieur, développeur d’organisations non gouvernementales, entrepreneur, auteur-scénariste et conférencier.

«J’ai travaillé en Afrique pour les Nations unies et j’ai créé une entreprise dans le centre du continent, au Burundi. Malheureusement, j’ai fait les frais d’une guerre civile en tombant par hasard sur des militaires. On m’a tiré une balle dans la tête. Je suis devenu aveugle à l’âge de 35 ans», a-t-il raconté à La Voix de l’Est lors d’une rencontre à Bromont.



Cette épreuve ne l’a pas empêché d’aller loin, de revisiter l’Afrique et même de réaliser l’improbable.

Quelques années plus tard, il a en effet écrit le scénario du court-métrage Na Wewe, portant sur les absurdités de la guerre. Une démarche qui lui a valu une nomination aux Oscars en 2011, ainsi que 28 prix internationaux, dont celui de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) en 2010. Trois prix reliés aux droits humains se sont aussi ajoutés à son palmarès.

De retour en Belgique, Jean-Luc Pening a entamé une «reconversion». Faisant preuve d’une grande résilience, il a saisi toutes les opportunités possibles.

Passionné des relations humaines, il est devenu coach et mentor professionnel. Il s’est donné pour mission de participer au développement et au bien-être individuel des autres.



«J’ai bâti beaucoup de relations et d’affinités grâce au coaching. J’ai des liens avec le Québec, mais il s’agit d’une toute première visite pour moi», a précisé l’expert, impressionné par «l’humilité, l’ouverture et la simplicité» des Québécois.

Une correspondance fructueuse

Il porte plusieurs chapeaux, mais Jean-Luc Pening est un homme de famille avant tout. Un papa et un grand-papa.

Ainsi, le mentor souhaite mettre ses connaissances au profit des autres, par l’entremise d’un projet de «manuscrit» portant sur le rôle et l’importance des grands-parents au sein de la famille. Il souhaite offrir des outils aux papis et mamies de ce monde. Leur permettre de se développer individuellement.

«Je me suis dit qu’il serait mieux de m’associer à un autre auteur ! De travailler avec une grand-mère, une coach qui habite de l’autre côté de l’Atlantique. Une personne qui a une tout autre vision de la vie.»

La recherche de la candidate parfaite a été bien facile, puisque peu de temps après, il a fait la connaissance de Sylvie Ménard, une résidente de Shefford. Une coach de vie, mère de cinq enfants et grand-maman de huit petits-enfants.

«Son projet me parle énormément. Sa mission de rendre la vie plus facile, d’offrir des outils, des guides, et de favoriser le bien-être et le succès dans les relations», a expliqué Mme Ménard, notamment maître en science de la gestion et experte praticienne en psychologie positive.



Sylvie Ménard est passionnée du coaching et du partage de connaissances.

Après 18 mois d’écriture et de correspondances, les coauteurs peuvent entamer la recherche d’un éditeur pour leur bouquin intitulé Les mamies et papis coachs. En principe, ce livre fera l’objet d’un lancement lors du congrès international de la Fédération du coaching à Lille, en France, en mars 2024.

«Le sous-titre de notre livre est «Grands-parents, constructeurs de demain». Souvent, on s’imagine nos aînés dans un coin. On attend que ça finisse. Mais ils ont une place fondamentale dans la société et dans la vie de famille, plus que jamais aujourd’hui. Une source inépuisable de savoir-faire et de savoir-être», a conclu Jean-Luc Pening.