La diversité encore à l’honneur au FICG

Le rappeur KJT

Rap, pop, country... La variété était encore au rendez-vous mercredi soir au Festival international de la chanson de Granby.


Quelle soirée allait nous réserver cette deuxième demi-finale? Karolan Boily a donné le ton de belle façon en proposant Nulle part sauf ici portée par les orchestrations pesantes de l’orchestre du Festival. Toujours accompagnée de sa guitare, celle qui est diplômée de la cohorte 2017 de l’École nationale de la chanson de Granby a par la suite raconté ses tourments sur Je ne me comprends pas et [8]. Ces deux dernières pièces, plutôt unidimensionnelles, auraient profité d’un peu plus de punch, nous a-t-il semblé.

Le genre d’énergie qu’a dégagé Passion Poire, dans un style pop dansant a plus au public du Palace. Passion Poire, c’est le projet de Maxime Clément, lui aussi tout droit sorti de l’École nationale de la chanson de Granby. Assumé, le chanteur s’est déhanché avec un plaisir évident sur Solo. Il s’est aussi amusé à jouer avec les octaves en interprétant Absence. Les commentaires haineux des réseaux sociaux ont inspiré Parle de moi. Mais plus que ses textes ou sa voix, on retiendra surtout l’originalité de sa proposition.

Passion Poire

Les amateurs de hip-hop ont ensuite pu applaudir le rappeur de Québec KJT (ou cogiter pour ceux qui savent lire entre les lignes). Tout d’orange vêtu, il a scandé trois extraits de son album Lettres de noblesse. Excalibur, Vision et Home Sweet Home ont, chacune à leur façon, démontré que le gars roule sa bosse depuis déjà un bon moment dans l’industrie. Amoureux d’improvisation, KJT a même créé en direct une courte chanson à partir des mots auto, amour et échelle suggérés par les spectateurs. Pas pour rien qu’il a remporté l’émission La fin des faibles en 2022.

Pep country

Arrivée du Yukon, coiffée de son chapeau de cowgirl, Brigitte Jardin a brassé la cage en chantant les petites choses de la vie dans un style pur country. Il faut aussi y ajouter le mot « queer » car le mélange des genres lui tient à cœur, comme elle le chante sur Tout le monde tombe en amour. À l’aise sur scène, la jeune femme possède une voix taillée sur mesure pour ce type de musique. Son amusante pièce Ketza Road House l’a parfaitement mise en valeur. Puis sans crier gare, elle s’est installée à la batterie, pour ajouter une couche d’entrain supplémentaire à son numéro déjà fort dynamique.

C’est au piano que Lisa Riendeau a présenté Sous-vêtements et À peu près la même. Joli timbre, belle puissance vocale, mais on aurait aimé entendre davantage son jeu, étouffé par celui des autres musiciens. L’auteure-compositrice-interprète originaire de Drummondville a ensuite entonné Fraternité seule au micro. Elle nous a laissé l’étrange sentiment de ne pas avoir tout saisi de son univers.

Ce n’est pas pour rien que l’équipe du Festival a donné la parole finale de la soirée à Olivier Faubert. L’ancien participant de Star Académie 2021 a su laisser une impression durable. Difficile de ne pas taper du pied devant son énergie contagieuse et ses mélodies accrocheuses. Qu’il s’agisse de Sang d’août, Perséides ou de la plus introspective (et très belle) Pour ne pas mourir en hiver, Olivier Faubert a fait un sans faute. Oui, c’est commercial, mais c’est efficace et livré de façon grandiose. Habiter une scène, c’est ça!

La suite jeudi soir.

Karolan Boily a été la première à monter sur la scène du Palace.