
Tremcar mise sur Granby pour ses citernes en aluminium
La construction des nouvelles installations de Tremcar se fera en deux temps, avec une première phase de 110 000 pieds carrés, soit l’équivalent, en superficie, de son usine du parc industriel de Saint-Jean-sur-Richelieu. Pour le manufacturier rompu à la fabrication de remorques-citernes en acier inoxydable et en aluminium, le choix de la municipalité gérée par Pascal Bonin ne doit rien au hasard. « Plusieurs arguments penchaient en sa faveur, dont sa proximité avec l’autoroute, son bassin de population assez important et une main-d’œuvre qualifiée disponible », fait valoir le grand patron de Tremcar, Daniel Tremblay.
Conquérir les États-Unis
L’investissement injecté à Granby est à la mesure des ambitions affichées par la compagnie de 600 travailleurs, qui veut « partir à la conquête des États-Unis », dixit son dirigeant, lequel n’y va pas par quatre chemins. Un montant de 15 millions de dollars sera ainsi investi dans la prochaine infrastructure granbyenne, dont la gestation dépendra des aléas liés à la COVID.

Concrètement, le pôle de la Haute-Yamaska va récupérer une grande partie des opérations de l’usine de Saint-Césaire, incluant le personnel. « Une centaine d’employés seront affectés à l’usine de Granby », révèle Daniel Tremblay en précisant qu’une majorité des salariés travaillant à Saint-Césaire résident à Granby ou dans les environs.
Une cinquantaine de postes supplémentaires seront à pourvoir, principalement dans le domaine de la soudure, avec à la clé un salaire attractif (24 $ l’heure). Selon le président, le recrutement a déjà commencé. Tremcar pourra également puiser les profils recherchés au sein de son école de soudure, située elle aussi à Saint-Césaire.
Les remorques-citernes en aluminium qui verront le jour à Granby seront destinées à transporter des produits secs comme le ciment en poudre, la farine, les billes de plastique ou encore la chaux.
Une première étape
Une fois l’usine de Granby achevée, il y a fort à parier que d’autres annonces seront faites à l’avenir. Interrogé à ce sujet, Daniel Tremblay n’en a pas fait mystère. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Tremcar a acquis un terrain de 684 000 pieds carrés dans le parc industriel, qui comprend les 162 000 pieds carrés de la première phase de son implantation. « On a volontairement prévu de la place pour des phases d’expansion futures », conclut le chef de cette entreprise qui a récemment mis la main sur son principal concurrent, Citernes Bédard. Cette acquisition lui permet d’ajouter un modèle haut de gamme, présenté comme plus robuste et plus dispendieux, à son offre de remorques-citernes.
L’entreprise Tremcar est présente au Québec, mais aussi en Ontario et aux États-Unis.