Les gens sont exigeants et veulent que leurs décorations de Noël reflètent leur personnalité, la signature visuelle de leur domicile ou qu’elles soient en adéquation avec l’image de marque de leur entreprise. Les petits glaçons qui pendouillent, c’est terminé.

L’aventure a commencé en 2017 avec la création de Lavage de vitres Aylmer et le fondateur-propriétaire, Patrick O’Donahue, se demandait comment garder ses employés occupés pendant la saison froide.

Au fil de ses recherches avec des professionnels sur Facebook, il a découvert que les services de décorations de Noël séduisaient de plus en plus tant les consommateurs que les entreprises.

«Notre concept est simple : nous vendons la paix d’esprit. Venez chez nous, relaxez, on s’occupe de tout. Cela a fonctionné au-delà de nos espérances», dit-il, visiblement heureux de son succès.

Son entreprise connait une croissance de 66 % par année.

Le chiffre d’affaires provient surtout de particuliers qui veulent enjoliver leur résidence mais ça commence à changer, constate Patrick O’Donahue. Les entreprises, les services publics réclament de plus en plus ce type de service.

«En 2022, nous avons installé un arbre de Noël extérieur de 50 pieds devant le Musée de l’Histoire dont chaque branche était enveloppée de lumières individuelles, une de nos réalisations les plus spectaculaires. Nous avons travaillé pour la Ville de Gatineau pour décorer des parcs. Nous illuminons aussi le centre-ville de Buckingham et, depuis 2021, le marché de Noël d’Aylmer.»

Les gros joueurs de l’industrie ont pignon sur rue à Ottawa mais Patrick O’Donahue ne s’en préoccupe pas outre mesure.

Il croit qu’il y a du travail pour tout le monde. De plus, Homa se spécialise dans l’installation de lumières alors que d’autres entreprises axent leurs efforts sur la décoration et élaborent des structures, installent des couronnes, etc. «Nous le faisons aussi mais nous sommes spécialisés dans la pose de lumières sur les maisons, les lignes de toiture, les arbres, etc.»

Croyez-le ou non, mais ça ne prend qu’une heure à une heure et demie pour couvrir de lumières un arbre de 30 pieds avec une équipe de deux personnes. «Nous pouvons faire cinq à six maisons par jour.»

La saison commence tôt. En octobre, Homa s’occupe de ses clients existants. En novembre, quand tout le monde appelle en même temps, c’est le temps de servir les nouveaux clients.

L’installation de lumières permanentes connait une croissance fulgurante. «Nous installons une boîte de contrôle, souvent dans le garage, que le client peut programmer à sa guise selon la période de l’année : lumières de Noël, décorations d’Halloween, du rouge pour la Saint-Valentin. Et les lumières sont garanties pour 20 ans. Finie la chasse aux lumières qui fonctionnent encore au fond d’un sac vert entreposé au sous-sol. Nous sommes tous passés par là.»

L’installation est discrète car les rails d’aluminium qui accueillent les lumières permanentes sont de la même couleur que les soffites sur lesquels elles sont posés. «Mais lorsqu’elles sont allumées, on peut tout changer, les couleurs, les dessins, créer du mouvement. Cela peut aussi servir de lumières de sécurité hors des périodes de réjouissance.»

«Illuminer la devanture d’une maison avec des lumières permanentes coûte entre 2000 $ et 4000 $. Ces coûts couvrent surtout les matériaux, précise Patrick O’Donahue, et ajoute de la valeur à la propriété.»

Qui décide du design? Ça dépend. Le client a parfois une idée bien précise de ce qu’il veut comme effet, comme émotion et nous réalisons sa vision sur mesure, qu’elle soit classique ou contemporaine. D’autres sont moins confiants et nous leur faisons des propositions avant de s’entendre sur un design. Une tâche hautement créative que s’est attribué Patrick O’Donahue. «Il faut être imaginatif.»

«Faire décorer sa maison par des professionnels pour Noël n’est pas une nécessité, explique-t-il, mais nous voulons susciter une émotion, de la fierté, un feeling famille, rassurant. L’enfant qui rentre de l’école sourira devant sa maison.»

«Une de nos clientes voulait que tous sachent que c’était SA maison.»

L’entreprise compte 12 employés dont la plupart sont là depuis le début, chacun avec sa spécialité, été comme hiver. «Ils sont vraiment importants. Ils sont bien traités. Il faut un équilibre entre chacun et c’est pourquoi je fais passer des tests de personnalité à l’embauche. Cela aide la communication entre les employés. Cette méthode a changé ma compagnie.»

Il faut aussi une vision à long terme, une vision qui repose sur le concept de «care», «prendre soin» des clients comme des employés. «C’est la seule façon de faire en 2023, sinon c’est la fermeture. Je mets tout mon cœur dans mon entreprise. Je suis un gars d’idées, je n’aurais pas pu travailler pour quelqu’un d’autre. Je ne veux pas être limité.»

Quand j’ai commencé, je n’avais pas d’argent ni même de cartes d’affaires. Je suis parti de rien. Je faisais du porte-à-porte pour vendre mes services d’homme à tout faire. Pour survivre. Aujourd’hui, j’ai une business qui va bien. Nous avons des plans d’expansion, nous voulons étendre notre territoire.

«Nos clients reviennent et nos employés restent avec nous.» Façon de s’assurer de beaux Noëls pour des années à venir!