
Vers le micropuçage obligatoire des chats et des chiens à Cowansville
Une séance d’information aura lieu le 11 février à 19 h et à 20 h, puis le règlement sera adopté le 17 février par les élus. Les cas médiatisés impliquant des animaux ont touché des administrateurs de la municipalité. Stéphane Lussier, conseiller municipal à l’origine du projet, affirme qu’une réflexion de plus d’un an a permis de statuer que le micropuçage était le procédé le plus efficace pour l’enregistrement des animaux.
Après avoir rapatrié la vente des médailles dans les bureaux de la Ville — l’achat de permis pour animaux pourra se faire via une application pilote d’Agri-traçabilité Québec au printemps —, le micropuçage venait naturellement. « On s’est mis à faire des évaluations, à regarder dans d’autres villes et on a vraiment pris le temps d’analyser comment on pouvait amener ça aux citoyens », explique M. Lussier, accompagné de la mairesse Sylvie Beauregard et de l’archiviste et juriste Héloïse Charbonneau.

Cliniques
En plus du délai de deux ans pour se conformer au nouveau règlement, les propriétaires d’animaux pourront bénéficier de quatre cliniques de micropuçage à prix avantageux au printemps et à l’automne. « Si tu fais micropucer ton animal dans l’une de ces cliniques, ton permis, l’année suivante, est gratuit », ajoute Mme Beauregard. Le micropuçage dans une clinique vétérinaire peut coûter 70 $, voire plus. « Pour notre première clinique, ce sera 15 $ la micropuce. La deuxième, 20 $, et les deux autres, 25 $, renchérit M. Lussier. La Ville subventionne la différence avec l’Association des techniciens en santé animale (ATSAQ). C’est elle qui fait le micropuçage, mais elle est assistée par un vétérinaire. »
Jusqu’à 400 animaux pourront être micropucés lors de chacune des cliniques.
Outil efficace
Le micropuçage permet d’identifier efficacement les animaux et leur propriétaire. Un dossier virtuel est associé à la micropuce. Grâce à un scan, un vétérinaire ou un employé de la SPA des Cantons pourra connaître le nom de l’animal en question, celui de son maître et les coordonnées pour le joindre. « Pour le propriétaire, c’est un avantage que son animal soit micropucé, indique la mairesse. Pour nous, si un animal a un profil dangereux, avec le micropuçage on est en mesure de l’identifier tout de suite parce qu’on a son profil. »
Stéphane Lussier, qui a été président du conseil d’administration de la SPA des Cantons pendant cinq ans, ajoute que beaucoup d’animaux non identifiés se promènent d’un refuge à l’autre.
Aussi, si quelqu’un de mal intentionné veut garder un animal retrouvé errant ou perdu, il peut simplement lui enlever son collier et sa médaille pour que son identité disparaisse. « La micropuce est là et ne peut pas s’enlever », explique Mme Charbonneau.
Pour les chats « d’intérieur », la micropuce est également intéressante puisque ceux-ci sont encore plus désorientés s’ils s’enfuient, souligne la dame qui travaille sur le projet avec M. Lussier.
Même si l’animal a une micropuce, le permis doit être payé chaque année. Environ 25 % des propriétaires d’animaux domestiques enregistrent annuellement ces derniers en payant leur permis.
« En un an, la SPA vendait autour de 1000 permis, rapporte Stéphane Lussier. L’ATSAQ estime que sur notre territoire, la population est d’environ 4200 animaux. Il y a donc un manque. On pense, avec ce programme, aller combler la différence en deux ans. »
Avec ce nouveau règlement et les incitatifs pour s’y conformer, la Ville espère avoir un taux d’adhésion de 75 %.