
Une soirée en soutien à La Voix de l’Est
Un rassemblement en soutien au quotidien de la rue Dufferin se tiendra ce jeudi en formule 5 à 7 au pub McIntosh situé rue de la Rive Droite, à Bromont.
Une soirée « pour tous ceux qui ont les médias régionaux à cœur », indique la journaliste Karine Blanchard, qui organise l’événement en collaboration avec la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), section Montérégie.
« C’est une occasion pour les citoyens, les élus et les décideurs d’apporter leur soutien à La Voix de l’Est et pour ses artisans de montrer qui nous sommes à un acheteur potentiel. On veut envoyer le message que nous sommes une communauté tissée serrée et que ça va au-delà de nos quatre murs. Plus on est nombreux, plus le message sera fort. »
Les problèmes de revenu des médias écrits « touchent tous les secteurs de notre société », dit Mme Blanchard.
« L’information régionale a toute sa raison d’être, on veut continuer à fournir une information de qualité et cette soirée est l’occasion d’en faire la preuve. »
Des événements similaires ont eu lieu à Saguenay et Sherbrooke, la semaine dernière. « On s’est dit que ça serait super de pouvoir nous rassembler nous aussi ! », dit Karine Blanchard.
Survie
Le Groupe Capitales Médias, propriétaire de six quotidiens régionaux dont La Voix de l’Est, s’est placé à l’abri de ses créanciers, le 19 août, en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité.
Un prêt de 5 millions de dollars est attendu de Québec afin de permettre de redresser l’entreprise, durement touchée par la fuite des revenus publicitaires vers les géants du numérique.
La nouvelle a « secoué toute la communauté », estime Sarah-Eve Charland, présidente de la FPJQ-Montérégie et journaliste à L’Œil régional, à Belœil.
« Le média est l’une des seules avenues avec lesquelles on peut surveiller ce qui se passe dans les municipalités et les régions. Sinon, plein d’informations ne sont plus diffusées. »
Outre la soirée de jeudi, la FPJQ planche sur d’autres outils de sensibilisation, notamment une campagne panquébécoise ayant pour thème « Je soutiens mon journal ».
« On demande aux gens de réinvestir dans la presse locale, dit Mme Charland. On parle beaucoup d’achat local, et ça en fait partie. »