
Un petit goût de Texas... en Haute-Yamaska
Après s’être fréquenté pendant deux ans, principalement à distance, le couple a finalement uni sa destinée en janvier dernier. Mais les premiers mois d’union des tourtereaux ont été, sans surprise, chamboulés par la pandémie.
«En raison de la fermeture de la frontière entre les États-Unis et le Canada, on a été cinq mois sans se voir, confie l’Américaine en entrevue avec La Voix de l’Est. À défaut de se voir, on communiquait tous les jours via FaceTime.»
Étant mariés, Mme Greene et son conjoint ont finalement pu se retrouver. En juin, quand les autorités ont annoncé que les membres d’une même cellule familiale pouvaient être réunis, ils ont décidé que la première irait rejoindre le second pour entamer leur vie commune une fois pour toutes. «Un voyage de 30 heures de route avec le chien sur la banquette arrière!» relate la jeune femme, infirmière de profession.
Cuisine maison
C’est justement dans l’attente d’obtenir le permis et les autorisations nécessaires pour reprendre sa carrière au Québec que Jenna Greene a créé Southern Sweets by Jenna il y a deux semaines, grâce à quoi elle espère faire découvrir à ses nouveaux concitoyens les délices des États du Sud.
«Je m’ennuyais du réconfort que m’apportaient les desserts qu’on faisait chez moi», indique la Texane d’origine, qui affirme avoir grandi en voyant sa mère et sa grand-mère popoter des délices sucrés pour la famille et le voisinage.

Ce faisant, Mme Greene cuisine pour se sentir «à la maison», elle qui est toutefois ravie de l’accueil plus que chaleureux que lui a réservé la famille de son mari, qui l’a immédiatement adoptée. «La cuisine, pour moi, c’était du temps de qualité en famille. En grandissant, ma mère cuisinait toujours des dizaines de biscuits pour les enfants du quartier», ajoute celle qui a emboîté le pas en concoctant d’abord des pâtisseries pour les équipes du sport mineur local, puis pour ses voisins.
La mise en ligne d’un site Web et la publication d’une petite annonce sur Facebook lui ont rapidement permis de se faire connaître de ses concitoyens. «Avec la publication Facebook, les visites sur mon site ont augmenté, c’était emballant!» indique Mme Greene.
Pour l’instant, la pâtisserie propose des biscuits aux pépites de chocolat — ses meilleurs vendeurs —, au croquant au beurre d’arachide ou au snickerdoodle (à la cannelle), offrandes inspirées des recettes de la mère de Mme Greene, surnommée «The Cookie Queen».
On peut aussi commander des tartes à la citrouille, aux pacanes ou aux pommes du Québec, qui lui ont permis d’apprendre à cuisiner le sirop d’érable, le «vrai».
Mais n’allez pas croire que la nouvelle Roxtonaise arrive à mettre du pain sur la table grâce à ses pâtisseries. « Oh, je ne fais pas ça pour gagner ma vie, loin de là ! lance-t-elle en riant. C’est vraiment pour le plaisir de la chose. Je vais probablement continuer à cuisiner quand je serai infirmière, mais c’est certain que j’aurai moins de temps à y consacrer. »

C’est sans compter le désir du couple de fonder une famille, dans quelques années. Qui sait alors si cette passion pour la pâtisserie ne se transmettra pas à une autre génération!