
Un documentaire sur un jardin secret au coeur de Lac-Brome
« Marie-José et Claude sont des amis, et ils me sollicitaient depuis au moins cinq ans pour faire un film sur mes jardins. Je ne trouvais pas ça nécessaire. Je n’aime pas faire parler de moi, glisse Claire Léger avec modestie. C’est mon mari qui m’a convaincue ».
Son mari, c’est Claude Allaire, avec qui elle partage ce coin de paradis depuis 2003.
Aux visiteurs qui ont la chance d’y pénétrer, les jardins de Claire Léger offrent une infinie variété de végétaux, de sentiers, de sous-bois, de pierres, de plans d’eau et d’œuvres d’art. Sur sa propriété de 45 acres, la dame se déplace en voiturette de golf pour en sillonner chaque recoin.
Du haut plateau où repose la résidence, le panorama s’étend vers le lac Brome et le mont Orford. Le fort dénivelé a d’ailleurs permis de créer un véritable hémicycle géant où se succèdent les aménagements. « On a acheté l’endroit pour la vue... », précise à raison la fille des fondateurs des Rôtisseries St-Hubert.

Dès leur arrivée, le potentiel du site lui a donné envie de jardiner. « Je n’avais jamais fait ça de ma vie. Je n’avais pas d’intérêt. Le goût s’est développé avec les années. Et tranquillement, le jardin est né. »
En compagnie de spécialistes, elle a approfondi ses connaissances, mis la main à la terre et agrandi encore et encore ce terrain de jeu naturel. « L’esthétisme est important pour moi et j’ai développé ce sens au fil du temps. Mais il faut savoir s’inspirer ! Ce n’est pas mon unique création ; c’est un travail d’équipe né des idées de plein de monde ! », ajoute celle qui peut compter sur trois personnes à temps plein pour l’aider, parfois plus.
Aux végétaux et au roc, Mme Léger a également intégré une vingtaine de sculptures exclusives, choisies au rythme de ses coups de cœur.

Immortaliser
Pour Marie-José Raymond, il était essentiel d’immortaliser le Domaine des fougères et la femme derrière l’œuvre. « En venant ici, j’ai eu un coup de foudre pour la beauté de ce jardin. Il fallait partager ce privilège avec les autres. »
Sous l’œil de la caméra, les deux femmes parcourent le site, dont on saisit toute l’ampleur grâce à certaines images captées par un drone.
« C’est un véritable travail d’artistes et Claire en est la chef d’orchestre. Je voulais raconter l’histoire du jardin, son approche particulière et comprendre ce qui l’avait inspiré », note la productrice.
« C’est un film d’amitié et un partage d’états d’âme. Je pense que c’est un film qui va se laisser aimer... », croit Mme Raymond.
« Pour moi, ce jardin, c’est du bonheur. Chaque saison a sa beauté. Et j’ai autant, sinon plus de plaisir à le partager avec les gens, termine Mme Léger qui, en été, accueille quelques clubs d’horticulture. Le plus beau compliment, c’est quand on me dit que le jardin s’intègre avec respect à son environnement. »

Bien servi par la musique de Daniel Mercure, le documentaire de 47 minutes est une œuvre simple et intimiste qui pourrait être présentée dans certains festivals spécialisés. Le public pourra aussi le voir au Festival des films de Knowlton en août prochain.
La grande première du film Le Domaine des fougères a lieu ce samedi 29 juin à 14 h au Théâtre Lac-Brome.
