Cette dernière en a fait l’annonce mardi matin, devant la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord. La transmission électronique sera mise en place progressivement dès le 11 décembre et le papier prendra officiellement fin le 22 janvier. Les employeurs vont bénéficier d’une plateforme sécurisée sur laquelle ils pourront transmettre leur demande de document, payer les droits exigibles, communiquer avec le ministère et suivre l’avancement de leur dossier en temps réel.
« On a répondu à une demande de longue date des employeurs. On va numériser une partie des démarches pour l’embauche d’un travailleur étranger temporaire ou permanent, notamment les demandes pour les évaluations d’impact sur le marché du travail (EIMT) [et] les demandes pour les sélections temporaires. »
— Christine Fréchette, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration
Cette nouvelle façon de faire permettra aux employeurs de sauver du temps, notamment avec la fin des délais postaux, et d’éliminer « toute la bureaucratie ».
« Ça améliore notre compétitivité, car en réduisant les délais, les gens vont pouvoir arriver plus tôt, et il ne sera plus nécessaire de désigner, de cibler l’employé qui sera recruté à l’international avant de procéder à la demande d’EIMT. Ces deux processus seront maintenant faits à des moments différents. Donc on peut déjà demander l’EIMT sans savoir à l’avance qui sera embauché à l’international », a précisé la ministre Fréchette.
En ce qui concerne les secteurs agricole et de soins à domicile, le processus de modernisation sera quant à lui en branle un peu plus tard au cours de l’année 2024.
« On est bien content de faire ce passage, on sait que c’était attendu par les gens qui emploient des personnes immigrantes », a dit la ministre. Elle a d’ailleurs eu droit à quelques applaudissements de la part d’employeurs présents dans la salle.
Rétention de l’immigration régionale
Le MIFI se réjouit de voir les personnes immigrantes s’établir de plus en plus dans les régions du Québec, mais surtout, d’y rester. En 2016, 20 % des immigrants qui étaient arrivés deux ans auparavant étaient toujours en dehors de la région métropolitaine de Montréal. En 2023, ce taux s’établissait à 31 %.
« Notre objectif, c’est de poursuivre sur cette lancée. On a eu vraiment une belle amélioration pour ce qui est des personnes immigrantes qui s’établissent en dehors de la région métropolitaine de Montréal. […] Je pense que c’est le résultat de notre déploiement des bureaux du ministère de l’Immigration en région. On a rouvert l’ensemble des bureaux régionaux qui avaient été fermés sous le gouvernement antérieur et on a même consolidé notre réseau en région avec 72 antennes déployées partout sur le territoire, donc ça, ça facilite l’accueil des personnes immigrantes en région », a expliqué la ministre.
Elle a aussi mis l’emphase sur les quelque 200 partenariats avec des organisations, des villes et des MRC, partout au Québec, pour accompagner les personnes immigrantes et faciliter leur intégration en région. «Surtout, pour faciliter leur enracinement, car c’est surtout ça l’objectif, l’enracinement des personnes en région. Ce n’est pas tout de les faire venir, mais il faut les retenir également.»