
Les résidences pour aînés en mode recrutement
Le groupe Sélection, qui compte onze résidences sur la Rive-Sud et en Estrie, mise sur un salon de l’emploi pour la toute première fois, tout comme la Résidence Bromont.
« On a besoin d’être présents et de se faire connaître dans la région », croit Marie-Michèle Riendeau, conseillère en acquisition de talents pour la Rive-Sud et l’Estrie au sein du groupe Sélection.
Lors du passage de La Voix de l’Est, la résidence Sélection Granby était à la recherche de trois candidats qui pouvaient combler des postes de chef cuisinier, de cuisinier et à la maintenance.
Toutefois, contrairement à ce qu’on pourrait penser, les infirmières auxiliaires et les préposés aux bénéficiaires ne manquent pas chez groupe Sélection.
« On a une bonne rétention de personnel à ce niveau-là », observe Mme Riendeau.
Du côté de la Résidence Bromont, la situation est toute autre.
La pénurie de main-d’œuvre se fait surtout sentir auprès du poste de préposé aux bénéficiaires.
« C’est là qu’on a un plus gros roulement », affirme Nathalie Perreault, adjointe au directeur et secrétaire médicale.
Selon elle, le fait que ce poste ne soit « pas vraiment bien rémunéré » n’aide pas à la cause. « La personne touche 15 $ de l’heure au cinquième échelon seulement », note Mme Perreault.
« Notre résidence a été vendue le 1er mars et l’équipe va procéder à un redressement de salaires. Cet été, les gens vont vouloir faire le line-up pour venir travailler chez nous », lance-t-elle en rigolant.
La pénurie est telle que la résidence doit avoir recours aux services d’agences de placement.
« Si on est capables de payer une agence de placement 30-35 $ de l’heure, on est capables de payer les préposés aux bénéficiaires », analyse-t-elle.
Mme Perreault indique que la résidence souhaite offrir davantage de services, mais qu’elle est freinée par le manque de personnel.
Formations
Pour pallier ce problème, le groupe Sélection offre de la formation avec son programme Académie afin de garder son personnel en poste. « On a l’employé à cœur et s’il est satisfait, le résident le ressent », souligne Marie-Michèle Riendeau.
De son côté, la Résidence Bromont mise surtout sur la volonté et la capacité des candidats.
« Il y a des gens sans expérience qui sont capables de faire la job de préposé. Pourvu qu’il y ait un intérêt pour le domaine et que la personne veut faire une formation », soutient Nathalie Perreault en ajoutant que des formations existent au Centre régional intégré de formation (CRIF).
« Ce n’est pas un métier facile, mais c’est tellement valorisant », lance-t-elle.

LA FORMATION ET L’EMPLOYABILITÉ MISES EN VALEUR
L’an dernier, le Salon Événement Emploi et Formation Brome-Missisquoi a accueilli environ 500 participants. L’organisation espérait augmenter ce nombre à 600 cette année.
Au moins 750 postes étaient à combler dans une panoplie de domaines. Pour sa 14e édition, le salon a entre autres voulu miser sur l’aide à l’emploi en mettant en valeur
14 organisations d’employabilité et centres de formation.
« Sur le territoire, nos organismes d’employabilités ne sont pas connus. Souvent, les gens à la recherche d’un emploi ont besoin d’avoir confiance en eux pour aller vers les employeurs. Les organismes les aident à préparer leur curriculum vitae, à se préparer pour l’entrevue, à accéder à la plateforme de placement en ligne, etc. », mentionne Julie Veillette, directrice de la Société de Formation Industrielle de l’Estrie (SOFIE) et représentante du comité organisateur.
Les entreprises présentes offraient des postes sur les territoires de Brome-Missisquoi et de La Haute-Yamaska.
« Ça peut être des entreprises de l’extérieur, mais qui ont des bureaux satellites dans la région », souligne Mme Veillette.
Pas moins de 15 entreprises en étaient à leur première participation, dont Sutton Brouërie, Happy Yak, Combine Assurance et Florabec.