Les entreprises estriennes informées des retombées possibles de la Davie

Des constrats de plusieurs milliards de dollars sont attendus au chantier maritime de la Davie à Lévis. On aura besoin de fournisseurs.

Le 4 avril dernier, c’était la fête à Lévis. Le chantier maritime de la Davie était intégré dans la Stratégie nationale de construction navale du gouvernement fédéral.


Cela venait avec une promesse de construction de six brise-glaces et d’un brise-glace polaire. L’investissement potentiel est de plusieurs milliards de dollars en contrats de la part d’Ottawa.

Les projections parlaient de l’embauche d’environ 1800 travailleurs qui s’ajouteront aux centaines en place.



Du même coup, le gouvernement du Québec et la direction de la Davie annonçaient des investissements de près de 840 millions de dollars pour mettre à niveau les installations du chantier maritime.

Évidemment, tout cela ne se réalisera pas en criant ciseau. On devra avoir recours à de nombreux fournisseurs. Des centaines, voire des milliers, lance Pierre Drapeau, porte-parole de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada (AFCDC).

Pierre Drapeau, porte-parole de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada.

« Aujourd’hui, construire un navire, c’est comme construire une ville flottante. C’est beaucoup de travail. On a recours à plusieurs fournisseurs qui devront se coordonner », explique-t-il.

« Les entreprises québécoises et canadiennes seront privilégiées. »



C’est dans le but de faire connaître ces projets ambitieux aux entreprises d’ici que l’AFCDC et ses 35 partenaires économiques régionaux ont entrepris une série de rencontres d’information concernant les besoins de la Davie dans huit villes québécoises. Le groupe a tenu un 5 à 7 jeudi à Sherbrooke, première ville de la programmation.

Il n’est pas question de recrutement de personnel ou de sous-traitants pour les fournisseurs, assure M. Drapeau., lors d’un entretien accordé à La Tribune,

« Il s’agit du plus grand chantier naval au Canada. »

—  Pierre Drapeau

« Nous voulons les informer que des contrats seront offerts, dire aux gens d’affaires des régions qu’il y aura des opportunités importantes avec la réalisation des contrats de la Davie », dit-il.

« Il s’agit du plus grand chantier naval au Canada, avec 50 % de la capacité de production du pays. Depuis avril 2023, Davie est un partenaire à long terme de la Stratégie nationale de construction navale du Canada. Des centaines d’entreprises canadiennes s’intéressent aux différentes possibilités d’affaires qui émanent d’un carnet de commandes qui se chiffre à plus de 10 à 12 milliards de dollars. Nous n’aurons pas trop de fournisseurs. »

Le modèle de la construction des navires fait que des modules sont assemblés à l’extérieur du chantier, chez les fournisseurs. Ils sont ensuite transportés sur place et assemblés, explique Pierre Drapeau.

« C’est comme des blocs Lego », résume-t-il.



« Il y a du travail à effectuer ensuite pour passer les fils et la tuyauterie et la finition. »

Les besoins sont très variés. On aura besoin d’un éventail élargi de fournisseurs.

« Ça va même jusqu’au terrain de basketball ! On a besoin par exemple de salle de dentisterie, de cafétéria, de chambres. Maintenant, les bateaux offrent des chambres individuelles. C’est un atout pour attirer des marins à venir y travailler. On doit aussi installer des téléviseurs. S’il y a des fournisseurs qui peuvent répondre è ces demandes, ils doivent se signaler. »

Le tout cela se déroule alors que le Québec vit une pénurie de main-d’œuvre. Cet aspect n’est pas à négliger et demeure un enjeu important, avoue M. Drapeau.

Les fournisseurs estriens voulant à faire partie de la chaine d’approvisionnement doivent s’inscrire dans un registre. On peut avoir plus d’information sur le site web de l’AFCDC.