
La région prisée des acheteurs de maisons unifamiliales
Brome-Missisquoi est ainsi l’une des deux MRC au Québec où les ventes de maisons unifamiliales* ont connu la hausse la plus importante, soit 26 %, selon le Bilan des ventes d’unifamiliales par division de recensement publié par JLR (une société d’Equifax). La Haute-Yamaska figure quant à elle en 5e position, avec une augmentation de 16 %.
Les données couvrent la période de janvier à juin 2019, et sont comparées à la période équivalente de 2018. Aussi, seules les MRC comptabilisant au moins 200 transactions au cours des six derniers mois ont été considérées dans l’analyse de ces variations semi-annuelles. Les chiffres ont été compilés à partir des actes de vente publiés au Registre foncier du Québec.
« Ces chiffres démontrent bien le dynamisme que connaît actuellement la région », commente Éric Perreault, directeur du service de l’évaluation à la MRC de La Haute-Yamaska. Selon lui, les possibilités diversifiées d’emploi rendent ces territoires particulièrement attrayants pour qui veut s’y établir. Les indicateurs sont au beau fixe. « L’économie se porte très bien chez nous », ajoute M. Perreault.
Farnham et Shefford
Deux villes ont particulièrement le vent en poupe.
Selon Estelle Filiatrault-Bégin, économiste pour JLR, Farnham affiche une progression des ventes de maisons unifamiliales de 57 % par rapport aux six premiers mois de 2018, alors que Shefford présente une hausse de 63 %.
« On est en plein boom à Farnham », image le maire de la municipalité, Patrick Melchior. Selon lui, plusieurs raisons expliquent cela. La proximité relative avec Montréal — « On est en train de devenir la 3e couronne de la métropole », dit-il — et la construction d’ensembles résidentiels, comme au parc des Braves, entre autres.
« C’est bien beau le développement, mais il faut aussi créer un milieu de vie pour éviter qu’une ville devienne une ville dortoir, nuance-t-il. On veut que Farnham soit la ville où le goût de la vie est élevé, plutôt que le coût de la vie. »

Pour M. Melchior, cette tendance est appelée à se répéter pour Farnham : « Nous avons l’avantage de pouvoir construire l’équivalent de 3000 portes sans avoir à dézoner, et une grande partie de ces terrains appartiennent à la Ville, ce qui nous permet d’avoir une vision de notre développement. »
Ailleurs dans la région (voir également les tableaux ci-dessous), notons que les ventes ont augmenté de 44 % à Roxton Pond, de 31 % à Cowansville, de 4 % à Granby et sont restées inchangées à Bromont.
« [Cette hausse] est une tendance qu’on voyait venir, indique M. Perreault. L’année 2018 avait été légèrement à la baisse par rapport à 2017, alors il y a peut-être aussi un effet de rattrapage. »
Prix de vente stables
Quant aux prix de vente médians, ceux-ci sont restés inchangés ou presque à Cowansville et Granby, étant respectivement de 210 000 $ et 220 250 $.
Une augmentation notable est cependant à signaler à Shefford, où le prix de vente median des maisons unifamiliales a augmenté de près de 20 %, pour se situer à 334 000 $, tout près de celui de Bromont, qui est de 339 000 $.
Plus largement, le prix median des maisons a baissé de 7 % dans Brome-Missisquoi et est resté stable en Haute-Yamaska.
« À moins d’un revirement majeur, la deuxième moitié de l’année devrait être bonne en terme de ventes », anticipe Mme Filiatrault-Bégin, ajoutant que le marché immobilier se trouve en bonne posture de façon générale au Québec, celui-ci étant plus abordable que dans d’autres provinces canadiennes.
Nous n’avons pas été en mesure de parler avec le maire de Shefford, Éric Chagnon.
* Le terme « maison unifamiliale » comprend les maisons en rangée, les jumelés, les maisons individuelles et les chalets.

