
La culture s’invite à la garderie
La culture peut jouer un grand rôle dans le développement des enfants dès leur jeune âge, soutient Claudine Filion-Dufresne, co-instigatrice du projet et agente de développement de la culture à la Ville de Sutton. « Lorsqu’ils y sont exposés, ils développent leur langage, leur confiance en soi, leur créativité et leurs émotions. Ils apprennent à prendre leur place. Il y a de multiples bienfaits », dit la jeune femme citant des études françaises.
Le projet J’inviterai l’enfance propose trois volets: la participation d’éducatrices à l’enfance à des ateliers de formation culturelle, l’organisation de stages de création pour les artistes, dont les projets auront été retenus par un comité, au sein de CPE et de garderies familiales, et l’intégration d’activités d’apprentissage de la culture dans le corpus scolaire des étudiantes inscrites au programme de technique d’éducation à l’enfance au Cégep de Granby.
Les municipalités de Sutton, Saint-Ignace-de-Stanbridge, Lac-Brome, Farnham, Cowansville et Bromont participent au projet en y consacrant des ressources humaines. Elles ont reçu mardi une subvention de 90 544 $ du ministère de la Culture et des Communications du Québec. « Ce sont des lieux enrichissants pour que les enfants explorent la culture », a indiqué la députée de Brome-Missisquoi et ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, présente à la conférence de presse au nom de sa collègue à la Culture, Nathalie Roy.
Le projet dispose maintenant d’une enveloppe de 118 500 $. Les responsables s’activent à trouver d’autres sources de financement pour assurer la pérennité du projet, a dit Mme Filion-Dufresne.
Notons que 36 associations sont associées au projet, notamment des CPE, des garderies familiales, le cégep ainsi que des lieux de diffusion culturels.
Dépôt de projets
Les artistes de Brome-Missisquoi sont invités à soumettre leurs projets de découverte culturelle destinés aux tout-petits. Le spectre est très large, assure Mme Filion-Dufresne. Elle énumère le cirque, la danse, le chant, la musique, la peinture, le dessin. « On est ouvert à toutes les formes d’art », résume-t-elle.
Cette offre culturelle vient combler un vide, croit Mme Filion-Dufresne. Les enfants d’âge préscolaire sont une clientèle oubliée des politiques gouvernementales culturelles, dit-elle.
Outre l’initiation des jeunes à la culture, un virage est nécessaire afin que les éducatrices à l’enfance incluent dans leur quotidien des activités culturelles pour leurs tout-petits, croit-elle. C’est l’un des grands objectifs du projet.