
C2MI: IBM Bromont et l’Université de Sherbrooke renouvellent leur partenariat
La première chaire s’est échelonnée sur cinq ans. Dotée d’un budget de neuf millions $, elle avait comme principaux objectifs de développer de nouveaux procédés de fabrication industrielle « robuste » ainsi que des matériaux permettant d’accroître « la résistance et la fiabilité des composants électroniques ».
La seconde mouture, dont l’échéancier est également prévu sur cinq ans, doit propulser les recherches initiales à un autre niveau. « Dans le deuxième mandat, on veut prendre des puces qui sont différentes et les mettre ensemble dans différents modules pour les intégrer dans plusieurs technologies », a cité en exemple Dominique Drouin, professeur titulaire de la chaire avec Julien Sylvestre.
De son côté, le professeur David Danovitch pilotera un projet de recherche portant sur les « interconnexions à basse température » en microélectronique. Près de 24 étudiants participeront aux travaux qui pourront compter sur un budget avoisinant six millions $.
Les voir « performer » dans ce contexte est un avantage indéniable pour les dirigeants de l’usine IBM de Bromont. « Ça nous donne une très bonne idée des talents en devenir qu’on pourrait embaucher », a indiqué Valérie Oberson, professionnelle technique senior au sein de l’entreprise.
À l’échelle de l’industrie
Abderrahim El Amrani, étudiant au doctorat en génie électrique à l’Université de Sherbrooke, a collaboré aux premiers travaux de recherche. Une expérience « ancrée dans la réalité » du milieu du travail.
« La chaire permet de voir le résultat de tes recherches à l’échelle de l’industrie. On essaie d’innover pour améliorer la fiabilité d’une technologie qui a des retombées bien concrètes rapidement », a-t-il mentionné en entrevue.
Le recours à des équipements de pointe est un « plus indéniable ». Ce qui serait impossible à réaliser dans un contexte purement universitaire, sans la collaboration avec le C2MI et ses partenaires, a indiqué M. El Amrani.
Retombées
Les répercussions de la chaire de recherche seront multiples. Notamment sur les capacités des serveurs derrière plusieurs appareils électroniques, comme les cellulaires.
« On retrouve des machines de calcul ultra puissantes pour assurer le fonctionnement de Facebook et Google, a mentionné en entrevue le professeur Drouin. Les recherches porteront entre autres sur le rehaussement de leur performance. »
Pour sa part, le projet de recherche que chapeautera M. Danovitch a notamment pour but de réduire l’empreinte environnementale dans la fabrication de composantes de haute technologie. À titre d’exemple, l’assemblage de matériaux à basse température permettra entre autres d’utiliser moins d’énergie.
Réduire au maximum les produits chimiques et les lavages qui en découlent est une autre avenue qui sera étudiée, a spécifié le professeur Danovitch. Le développement de procédés de réparation de composantes défectueuses pour éviter de les envoyer aux rebuts est aussi au programme.