
Baisse record du niveau d’eau dans le lac Champlain
Cette situation s’explique par le temps chaud et sec de la fin de l’été et du début de l’automne et « témoigne des changements climatiques qui s’installent progressivement sur le sud du Québec, indique l’Organisme du bassin versant de la baie Missisquoi (OBVBM) dans un communiqué. Les projections climatiques de l’organisme Ouranos et du ministère de la Sécurité publique du Québec prévoient une hausse des températures et des étiages [NDLR : périodes où le débit de l’eau est à son plus bas] plus longs et sévères en automne. Ces prévisions correspondent à la situation saisonnière actuelle. »
L’augmentation des températures entraîne aussi davantage d’évaporation, ajoute le président de l’OBVBM, Pierre Leduc, ce qui peut expliquer le phénomène malgré que la quantité de précipitation soit sensiblement la même d’une année à l’autre. « Ça ne veut pas dire que ça va arriver chaque année, nuance-t-il. Ça ne veut pas dire non plus que ça va encore empirer, mais on trace un parallèle avec les prévisions. »
Les principaux tributaires de la baie Missisquoi — les rivières Missisquoi, aux Brochets et de la Roche — ont connu une baisse de débit dans la dernière décennie, indique l’OBVBM. Toutefois, la situation ne serait pas une menace pour les municipalités qui en dépendent pour leur approvisionnement en eau, assure Pierre Leduc.
Une telle baisse du niveau d’eau peut avoir des conséquences sur les habitats disponibles pour les poissons et augmente le risque d’érosion des berges argileuses après un long étiage. L’OBVBM n’a toutefois pas encore étudié cet aspect.