Le centre Marguerite-Dubois en plein essor

Esquisse Centre Marguerite-Dubois Bromont

Ça bouge au centre Marguerite-Dubois. Les bonnes nouvelles s’enchaînent: nouveau logo, accréditation comme centre d’action bénévole (CAB) et nouvelle cuisine à la fine pointe. À cette liste déjà bien garnie s’ajoute le projet phare, soit la construction du futur quartier général de l’organisme, dont le chantier sera lancé dès 2024.


Le nouveau quartier général aura deux niveaux. L’étage, d’une superficie d’un peu plus de 3000 pi2, sera dédié aux bureaux administratifs. Le rez-de-chaussée regroupera notamment un vaste espace pour la friperie (2300 pi2), une aire d’entreposage (environ 1000 pi2) et une salle multifonctionnelle (800 pi2). Le bâtiment aura une superficie totale de 8405 pi2.

Il s’agit d’un projet de près de 3 millions de dollars. Selon le président du CAB, Sylvain Rose, à ce jour, près de la moitié du financement est bouclé. Desjardins se serait notamment engagé à hauteur de 250 000$. Rappelons que le terrain, situé à proximité des terrains de soccer et de l’église Saint-François-Xavier, a été donné. Le positionnement du bâtiment n’est pas encore final.

Valérie Marin et Sylvain Roise CAB Marguerite-Dubois Bromont

«Ça va vraiment bien. On sent qu’il y a du mouvement. Les travaux devraient commencer au printemps prochain pour une ouverture prévue en 2025», a indiqué M. Rose en entrevue.

La construction d’une salle communautaire adjacente au futur centre est prévu. Selon les sommes amassées d’ici le lancement du chantier, elle serait érigée en même temps, ou ultérieurement dans une seconde phase. Une campagne de financement doit être lancée sous peu, a spécifié le président du CAB.

Besoins

Outre la meilleure convivialité du nouveau quartier général, l’endroit doit permettre d’améliorer les services psychosociaux. «On a aussi de gros enjeux au niveau des espaces de bureau», a mentionné en entrevue la directrice générale du centre, Valérie Marin. L’ajout d’espaces assurera entre autres une meilleure confidentialité.

On prévoit aussi bonifier les heures d’ouverture du centre.

«Cette année, on a une nouvelle clientèle qu’on n’avait pas avant, a souligné Valérie Marin. Auparavant, des parents qui travaillaient mais qui n’arrivaient pas à joindre les deux bouts, on n’en voyait pas. Il y a une énorme pression financière sur les familles. Il y a aussi beaucoup de détresse. Les gens ont besoin d’aide, de soutien. On vit les impacts de la pandémie.»

Selon la directrice générale, la clientèle du centre s’accroît de 20% à 25% d’année en année.

L’agrandissement de la friperie, ouverte en 2015, répondra aussi à un grand besoin. Pour la population, mais également pour le centre d’action bénévole. «Ça assure une certaine stabilité sur le plan financier. Dans la nouvelle bâtisse, on [anticipe] des revenus d’environ 250 000$ par année grâce à la friperie, qui est entièrement gérée par des bénévoles», a fait valoir Sylvain Rose.

La localisation du futur quartier général permettra aussi une meilleure accessibilité à la clientèle, mentionnent la DG et le président.

On prévoit également ajouter des services comme l’aide jeunesse et une halte-garderie, entre autres. «On veut un milieu de vie pour les gens», a résumé Valérie Marin.

La mise en place d’un programme jeunesse, notamment pour favoriser le bénévolat, est dans les cartons. De plus, une demande d’aide financière a été déposée pour agrandir la cuisine au vélodrome afin de répondre à la demande grandissante.

«On le voit, les besoins sont criants. Les gens demandent de l’aide. Et on va tout mettre en œuvre pour répondre présent.»

—  Valérie Marin

Un peu d’histoire

Le centre a été fondé en 1995 par soeur Marguerite Dubois, qui a oeuvré durant plus de 45 ans comme enseignante. L’organisme a alors été implanté dans l’ancienne école primaire Pierre Aube à Bromont.

Travaillant sans relâche, la religieuse et son équipe ont permis à plusieurs citoyens de garder la tête hors de l’eau, notamment grâce au dépannage alimentaire. Au fil des ans, de nombreux partenaires se sont greffés au centre, si bien que les activités ont pris rapidement de l’ampleur. Marguerite Dubois a passé le flambeau en 2000 pour retourner dans sa communauté, les Soeurs de Saint-Joseph.

En 2010, l’organisme a mis en place un conseil d’administration. En 2013, on a ajouté aux services le soutien en sports et loisirs. Une première planification stratégique a été élaborée en 2015. C’est à ce moment que l’équipe a lancé les ateliers de cuisine collective, l’aide au retour aux études et à la rentrée scolaire.

En 2016, le centre a emménagé dans ses locaux actuels, au 50 chemin de Gaspé, pour poursuivre son essor. Une panoplie de projets se sont concrétisé trois ans plus tard: refonte du site web, parrainage pour les cadeaux de Noël, lancement d’un programme psychosocial et partenariat anti-gaspillage, entre autres.

L’organisme a été reconnu officiellement en 2021 comme centre d’action bénévole. On a mis alors en place les déjeuners communautaires ainsi que la cuisine pour les personnes en perte d’autonomie. On offre aussi le transport médical, le parrainage pour les effets scolaires et les cliniques d’impôt.

Cuisine et entreposage alimentaire

L’année suivante fut également à marquer d’une pierre blanche. C’est à ce moment qu’a été construite une cuisine digne d’un restaurant ainsi qu’un espace d’entreposage alimentaire au sein du tout nouveau vélodrome intérieur Sylvan Adams. Un jardin communautaire a aussi vu le jour. Le centre Marguerite-Dubois a aussi lancé le programme Goutzy, en partenariat avec le Centre national de cyclisme de Bromont, qui se veut une initiative éducative et sportive dont le but est d’inculquer aux jeunes de saines habitudes de vie.

En juin dernier, le centre a lancé SécuriCAB, de concert avec le Service de police de Bromont. Il s’agit d’un service bilingue offert gratuitement aux personnes âgées du territoire, qui peuvent choisir l’heure où ils recevront un appel quotidiennement. Et il y a quelques jours, l’équipe du centre a dévoilé la nouvelle image de l’organisme, qui se nomme désormais centre d’action bénévole Marguerite-Dubois.

Suivant la même tangente que l’accroissement de ses services, le centre a vu le nombre de demandes d’aide augmenter exponentiellement. En 2011, les personnes et les familles qui cognaient à la porte de l’organisme se comptaient par dizaines. Le centre aide désormais annuellement plus de 300 familles et plus de 1600 individus.