L’endroit n’a pas été choisi au hasard, selon les représentants des corps policiers rencontrés sur place. «C’est une intersection très achalandée et plusieurs trains de marchandises circulent sur le chemin de fer», a souligné l’un des patrouilleurs de la SQ de Brome-Missisquoi qui a participé à l’opération, Yvan Masut.
Ce dernier affirme qu’il importe de rappeler les règles de sécurité, car elles sont trop souvent transgressées, voire méconnues. Un exemple? Certains véhicules transportant des matières dangereuses omettent de s’immobiliser à la voie ferrée, comme ils le devraient. Même chose pour les autobus.
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«Il y a des gens en voiture qui traversent, même si les barrières sont fermées et si les clignotants fonctionnent.»
— Yvan Masut
Il s’agit, sans conteste, d’un comportement hautement dangereux, affirment les policiers. «Quand un train heurte une voiture, c’est comme si une voiture roulait sur une canette, est-il d’ailleurs relevé dans le dépliant produit par Opération Gareautrain et remis lundi aux automobilistes de Farnham. Un train de marchandise moyen pèse plus de 5,5 millions de kilos. Par comparaison, une voiture pèse environ 1375 kilos.»
Pas d’intrusions
La Semaine de la sécurité ferroviaire est également une bonne occasion pour le corps policier du Canadian Pacifique (qui a vu l’appellation Kansas City s’ajouter à sa dénomination à la suite du regroupement avec l’entreprise ferroviaire Kansas City Southern) de se faire connaître.
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Ces policiers, qui patrouillent aux abords des voies ferrées, affirment intervenir fréquemment auprès d’automobilistes, de cyclistes, voire de piétons, qui décident de traverser le chemin de fer, même si les voyants lumineux du passage à niveau sont en marche et qu’un train est en approche.
Un drame est d’ailleurs récemment survenu à Saint-Cyrille-de-Wendover.
Autre motif d’intervention des policiers du CPKC: les intrusions dans l’emprise du Canadien Pacifique. «Le meilleur exemple à Farnham, c’est la gare ferroviaire. Il y a des gens qui traversent les «tracks» de chemin de fer depuis des années, relève le commandant à l’échelle provinciale, Alan Dollbaum. Le règlement qui interdit les intrusions n’était pas appliqué. Mais on le fait depuis trois ans.»
«Juste le simple fait de mettre le pied sur les rails ou de ne pas utiliser un passage désigné, c’est 659$ d’amende. »
— sergent Philippe Charette du CPKC
Quand une personne se fait percuter par un train, peu importe les circonstances, l’impact est «immense», souligne Alan Dollbaum. «Ça affecte les familles des victimes, les chefs de train, les policiers», dit-il.