Un projet de cuisine collective sur le feu

Le projet de cuisine collective à Rougemont est piloté par des membres des Fermières, dont Louise Frigault, Micheline Lussier, Marion Standish et Annette Jodoin, ainsi que Brigit Giguère et Diane Gaucher (à l'avant). Le maire, Guy Adam, voit également la chose d'un bon oeil.

Un projet de cuisine collective mijote à Rougemont. L’initiative, mise de l’avant par des membres du Cercle des Fermières, devrait prendre forme, à petite échelle pour débuter, au cours des prochaines semaines. Dans un monde idéal, elle ralliera plus largement les Rougemontois, affirme une des responsables du projet, Diane Gaucher.


L’idée a germé il y a quelques mois, explique Mme Gaucher, alors que des membres du regroupement féminin ont exprimé le désir de cuisiner ensemble. Et comme la vie fait parfois bien les choses, le centre des loisirs a tout ce qu’il faut, ou presque, pour permettre la concrétisation de ce projet.

«Il y a une cuisine, qui est peu utilisée, dit-elle. Il y a un poêle, un frigidaire et une belle table de travail. On s’est dit que ça serait l’fun de faire ça là.»



La cuisine du centre des loisirs permettrait de cuisiner en groupe, estime les membres des Fermières qui travaillent sur le projet.

Le seul hic : «Il n’y a pas grand chose dans les armoires», relève Diane Gaucher. Bref, il manque les poêles, chaudrons, accessoires et autres ustensiles nécessaires pour cuisiner.

Pour pallier la situation, Mme Gaucher affirme qu’une demande de subventions a été déposée au programme «Nouveaux horizons pour les aînés». Ce programme fédéral appuie des projets communautaires conçus par et pour des aînés. Les Fermières aimeraient recevoir une aide de 6000 $ pour l’achat d’équipements et la présentation de conférences ou d’ateliers thématiques sur l’alimentation.

Projet pilote

Les projets admissibles à une subvention devraient être confirmés en mars 2024. D’ici là, rien n’empêche les membres des Fermières de se réunir en petits groupes pour cuisiner ensemble, en guise de «projet pilote», souligne la trésorière de l’organisme, Annette Jodoin.

Cette dernière précise qu’un permis a déjà été obtenu du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) pour la tenue de ce type d’activité à cette adresse.



Annette Jodoin et Diane Gaucher voient plusieurs avantages à cuisiner en groupe.

Avantages

Pour l’heure, les ressources matérielles de la cuisine du centre des loisirs étant limitées, les participantes devront cependant se concerter pour apporter leurs propres chaudrons, bols et moules nécessaires à la préparation des différentes recettes, fait valoir Annette Jodoin.

Des ateliers thématiques pourraient être organisés, dans le cadre de l'activité de cuisine collective.

Les avantages de cuisiner en groupe sont nombreux et indéniables pour les aînés, relèvent Diane Gaucher et Annette Jodoin. Tisser des liens, briser l’isolement social et économiser sur la facture d’épicerie avec le partage des coûts de la préparation des mets n’en sont que quelques-uns.

Si la subvention est au rendez-vous, les Fermières souhaitent ainsi accueillir la population plus largement dans la cuisine du centre des loisirs, qui a pignon sur la rue Grande-Caroline. Les aînés sont d’abord visés, mais les ados et autres citoyens également. Des liens pourraient en outre être tissés avec d’autres cuisines collectives de la région, avance Diane Gaucher.