Si sa candidature est retenue, Bromont ferait partie d’un groupe sélect de 10 municipalités, principalement à travers le Québec. Il s’agit d’un projet nommé MAAS (Mobility as a service), qui émane de la proposition de YHC Mobilité, une division de YHC Environnement, spécialisée dans ce créneau.
L’initiative consiste en «l’amélioration de la mobilité par l’implantation d’un système de transport alliant l’autopartage, le voiturage et le covoiturage qui soit adapté aux ressources et aux besoins des communautés via un outil de gestion», mentionne la résolution adoptée par les élus lors de la récente séance du conseil de Bromont.
En fait, il s’agit de la continuité des démarches de longue haleine entreprises par Bromont. En plus de Brome-Missisquoi, plusieurs autres MRC étaient impliquées dans le projet d’interface numérique de mobilité. Notamment les MRC de la Haute-Yamaska, de Coaticook, du Haut-Saint-François, Memphrémagog et des Sources.
Or, l’initiative a avorté à l’échelle régionale. Bromont, qui a déjà une longueur d’avance dans le dossier en ayant mené plusieurs projets, entre autres l’initiative de navettes Mobi l’an dernier, a décidé de garder le cap.
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La municipalité veut donc se doter d’une plateforme qui fait le pont entre tous les services de transport offerts dans la région. Un virage incontournable qui promet de simplifier la gestion des opérations dans ce domaine clé, notamment en ce qui a trait à la réservation, la répartition et la facturation.
«Le nerf de la guerre dans le projet MAAS, c’est l’outil de gestion. Il y a déjà eu des initiatives pour faire du covoiturage ailleurs dans la MRC Brome-Missisquoi. Il y a aussi des types de plateformes pour de l’autopartage. Et le transport à la demande, ça existe. Mais ce qu’on attend depuis deux ans, c’est une technologie qui permet de regrouper tout ça pour simplifier les choses pour l’usager», a indiqué en entrevue le directeur général de Bromont, Francis Dorion.
Sur deux ans
Le projet pilote sera financé à la hauteur de 50% par le Fonds municipal vert de la FCM. La facture globale à Bromont est estimée à un peu plus de 132 000$. En cas de désistement, la municipalité devrait rembourser une pénalité de 6000$.
L’initiative MAAS sera échelonnée sur deux ans, soit 2024-2025. En plus de permettre aux utilisateurs de réserver tous leurs services de transport collectif sur une seule plateforme, la Ville pourrait faire «tous les suivis en direct des déplacements» des usagers, a indiqué Francis Dorion. On pourrait également dresser un bilan de la réduction des gaz à effet de serre (GES), a-t-il ajouté.
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La Ville veut approcher Desjardins, entre autres partenaire du projet Mobi, pour bonifier l’enveloppe dédiée au projet MAAS et «l’amener plus loin», a souligné le directeur général.
«Les services proposés avec YHC ressemblent beaucoup à ce qu’on vise avec Mobi et notre projet d’ensemble, a fait valoir la conseillère municipale responsable des dossiers de mobilité durable, Claire Mailhot. Alors, la proposition qui est sur la table est une excellente opportunité pour Bromont. Avec deux millions de visiteurs par année, le parc industriel et son besoin de main-d’oeuvre, nos besoins [en matière de transport collectif] sont possiblement plus criants qu’ailleurs dans la région.»
Le maire de Bromont, Louis Villeneuve, qualifie de «bouffée d’air frais» ce nouveau projet. «Je suis super content que l’on puisse adhérer à ce projet pilote, a-t-il dit en entrevue. Encore une fois, on collabore avec la FCM. On a travaillé tellement fort sur Mobi. Et ce n’est pas mort, loin de là. Ça va nous donner un second souffle.»