Cela permettra aux membres du regroupement Terego de réserver gratuitement, et de façon exclusive, l’un des trois emplacements de stationnement, mis à leur disposition à deux pas du réseau cyclable et du centre-ville, entre le 24 juin et la fête du Travail. Leur séjour sur place devra se limiter à une seule nuitée.
Ce faisant, Granby accueille la première halte urbaine des Cantons-de-l’Est et la deuxième du Québec, voire du Canada. Trois-Rivières a été la première à mettre de l’avant pareille initiative l’an dernier, a-t-il été souligné mercredi, à l’occasion d’un point de presse.
« Terego, c’est une communauté de membres en VR. Et je vous dirais que ce ne sont pas des gens qui cherchent des stationnements gratuits pour la nuit, a fait valoir la cofondatrice de l’entreprise, Michèle Bourassa. Notre communauté est d’environ 5600 membres. Ce sont des gens qui veulent faire des découvertes et découvrir du pays. »
Et, à ce titre, ils seront choyés à Granby, a lancé la codirectrice générale de CTGR et responsable du développement touristique, Hélène Plante. Ils pourront garer leur véhicule à un endroit qui leur permettra d’avoir accès à une « multitude d’activités », dit-elle. Le parc de la Tannerie est accessible par la rue Denison Est, près de la rue de la Gare.
« On offre un lieu bucolique où les gens pourront partir à pied ou à vélo pour découvrir la région, dont le réseau cyclable l’Estriade avec le musée à ciel ouvert Artria, la proximité du centre-ville, les boutiques de destination, les cafés, les restaurants et l’ensemble des événements qui s’en viennent », relève Mme Plante.
« Le “slow travel” est à la mode. On se met à la page », ajoute-t-elle.
Achat local
Les emplacements réservés au projet pilote seront clairement identifiés avec un marquage au sol, souligne Hélène Plante. Les membres Terego qui auront réservé un espace seront invités à se présenter au bureau d’information touristique à leur arrivée. Une vignette de stationnement et une foule de références touristiques leur seront remises.
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Ce projet n’est offert qu’aux membres Terego, dont les coûts de l’abonnement annuel avoisinent 110 $. Certaines règles encadreront par ailleurs les nuitées, dont l’interdiction de génératrices et la gestion des déchets. Les VR doivent également être autonomes, car aucuns services (sans électricité, eau et toilette) ne seront offerts.
Née de l’initiative de Michèle Bourassa et de sa fille Karine Morin, Terego regroupe déjà un important réseau « d’hôtes », dont certaines haltes gourmandes de la région, prêts à offrir le stationnement pour les touristes en VR qui souhaitent découvrir les produits du terroir et ses artisans.
L’Érablière Bernard est du nombre depuis l’an passé. La directrice de l’endroit, Amanda Racicot, n’a que de bons mots pour les campeurs qu’ils ont accueillis.
De façon générale, dit Mme Bourrassa, les membres valorisent l’achat local et s’approvisionnent dans les différentes haltes mises à leur disposition et dans les commerces à proximité.
Selon Michèle Bourassa, d’autres haltes urbaines pourraient voir le jour ailleurs, alors que des discussions sont en cours avec d’autres municipalités. La codirectrice générale de CTGR, Hélène Plante, dit pour sa part avoir sauté sur l’occasion lorsqu’elle a eu vent de la mise en place de ce projet à Trois-Rivières.
À ses yeux, il tombe à point. «J’ai vu l’opportunité pour positionner le centre-ville revitalisé. (...) Il est pour nous un axe touristique important», dit-elle en précisant qu’un bilan de l’expérience sera réalisé à la fin de l’été.