« Je suis très touché, je retiens mes émotions! Pour la famille, ce geste est une belle reconnaissance, une façon d’honorer la mémoire de notre mère, qui donnait son temps sans compter », a confié l’ancien maire de Granby, Pascal Bonin.
La pomme n’est pas tombée bien loin de l’arbre. Ce dernier, fils cadet de Thérèse Bonin, a reçu de sa mère la passion pour l’engagement politique et social. Cette dernière l’a d’ailleurs supporté lors d’élections municipales, alors qu’il était candidat.
« Ma mère a représenté ce qu’est un travailleur de l’ombre. Elle était terriblement exigeante avec ses candidats, très travaillante. Une fois, je revenais d’une tournée de porte-à-porte, j’ai visité une centaine de maisons. Elle m’a dit, sans détour, que je devais en faire plus le lendemain. Il n’y avait pas de demi-mesure », a renchéri l’ex élu.
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L’héritage de Thérèse Bonin est considérable. La citoyenne de Granby, décédée en 2015, a milité pendant près de quatre décennies au sein du Parti québécois (PQ) et du Bloc québécois (BQ). Elle a notamment été présidente du PQ dans Shefford, une ancienne circonscription provinciale, pendant de longues années. La dame a joué un rôle déterminant lors des référendums de 1980 et de 1995.
Elle a lutté ardemment pour l’indépendance du Québec et pour la protection du français. En outre, Mme Bonin s’est engagée au sein de l’Association Québec-France et du conseil d’administration du Cégep de Granby.
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« Elle était passionnée, réfléchie, cartésienne. Elle aimait les discussions franches. Thérèse n’a jamais travaillé pour la gloire ou l’argent, mais d’abord pour l’avancement de l’indépendance du Québec et du bien-être des Québécois et des femmes », a déclaré Pierre Bonin, mari de l’honoré, père de trois enfants et grand-père de plusieurs petits-enfants.
Parc familial
Le choix du nom de ce parc revient au comité de toponymie, appuyé par les membres du conseil municipal de Granby. Une majorité d’élus étaient de l’inauguration officielle, dont la mairesse Julie Bourdon et la conseillère Denyse Tremblay, aussi membre du comité de toponymie de la Ville.
« Thérèse Bonin était déterminée, une femme de cœur qui a changé beaucoup de choses. De nommer cet espace en son honneur, c’est très significatif pour nous, considérant son engagement et son héritage », a réagi Mme Bourdon, visiblement fière de voir un espace nommé en l’honneur d’une citoyenne.
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Même son de cloche du côté de Mme Tremblay, fière de voir l’administration municipale mettre en valeur les citoyens qui s’engagent dans leur communauté. « En nommant ce parc en l’honneur de Thérèse Bonin, on s’assure de laisser une trace de son implication sociale et politique. Aujourd’hui, nous écrivons l’histoire », affirmait cette dernière.
Intergénérationnel, l’espace vert (647, rue Léger) comprend un module de jeux, des bancs, des balançoires pour adultes et un support pour les vélos. Les modules de jeux, conçus pour les jeunes de 5 à 12 ans, comprennent des cordes d’escalade, un filet à grimper et des échelles.