
Abbaye cistercienne de Rougemont: cueillir les fruits de l’entraide
Près de trois semaines après le sinistre, qui avait complètement détruit le bâtiment abritant le matériel de transformation et les produits destinés à la vente, le Père abbé Dom Raphaël est calme et serein.
« Malgré la canicule de la fin de semaine qui a suivi l’incendie, et le froid de la semaine suivante, beaucoup de gens sont venus [cueillir des pommes], se console le responsable des lieux. Certains ont accepté de nous encourager dans notre levée de fonds, on avait reçu des produits d’un verger voisin à vendre. »
Le bâtiment, déclaré perte totale, avait été construit et rénové au fil des ans par les frères qui constituent la communauté. Au lendemain du drame, celle-ci avait lancé un appel à tous afin que les recettes de l’autocueillette permettent de financer la reconstruction.
Les résultats de l’enquête, qui pourrait éclaircir les circonstances ayant mené au sinistre, se font toujours attendre. « Les pompiers ont déposé leur rapport qui fait état d’une cause inconnue, souligne le père abbé Raphaël. Les assurances sont toujours en train d’enquêter, on aura peut-être davantage d’informations à ce moment-là. »
La valeur des dommages demeure aussi inconnue. « On est en train de faire l’inventaire », explique le religieux.
Récolte modeste
« Ça a été une année malchanceuse pour nous, laisse-t-il ensuite tomber. Il y a eu l’incendie, bien sûr, et notre récolte a été moyenne. »
En raison de cette récolte modeste, le verger de l’Abbaye clôturera ses activités ce dimanche. « Il nous reste des Liberty, des Spartan et des Russet, énumère le père Raphaël. Heureusement, il nous reste des poires. C’est la première année que nous en avons aussi longtemps. »