
2019 en environnement: dans les pas de Greta
Les jeunes s’expriment
Inspirés par Greta Thunberg, les jeunes de la région ont eux aussi pris la parole cette année dans l’espoir de sauver la planète. Une initiative du Cégep de Granby a permis de réunir plus de 1500 personnes, surtout des jeunes de moins de trente ans, mais aussi des adultes de tous âges, le 27 septembre dans les rues du centre-ville. Des marches pour le climat avaient lieu partout dans le monde à la même date. Greta Thunberg était en tête de celle tenue à Montréal. À Granby, une foule imposante a pris d’assaut la rue pour exiger plus d’action afin de lutter contre les changements climatiques. Plus tôt dans l’année, une marche avait été initiée pour les jeunes et des parents avec un objectif similaire. Le 15 mars, plus de 250 enfants d’écoles primaires de Cowansville ont ainsi brandi des pancartes décorées de slogans. L’expérience a été répétée. À Farnham, le même jour, une manifestation avait réuni des centaines d’élèves de la polyvalente Jean-Jacques-Bertrand, dans le cadre du mouvement mondial pour le climat.

Recyclage de verre
En 2018, 72 % du verre était envoyé dans les lieux d’élimination plutôt que d’être recyclé, rappelait Recyc-Québec en août dernier. Pour répondre à la crise du verre, le gouvernement Legault a promis une consigne sur les bouteilles de vin et d’alcool fort.
Dans la région, plusieurs initiatives ont vu le jour pour permettre la récupération des bouteilles et des pots en verre non consignés. Des municipalités de la MRC Brome-Missisquoi ont rapidement adhéré au système de dépôt volontaire du verre en se dotant de conteneurs appropriés. Ces conteneurs ont été installés dans des lieux publics afin qu’ils soient accessibles facilement. Farnham dispose de trois conteneurs, tandis que Cowansville, Bromont, Lac-Brome, Notre-Dame-de-Stanbridge et Frelighsburg en ont tous installé un, ce qui porte le nombre à huit pour la première année. D’autres municipalités, comme Sutton, y songent pour 2020.
Récupération 2000
Acculée à la faillite, l’entreprise de tri des matières recyclables Récupération 2000 a fermé ses portes en août 2018. Toujours à l’abandon au début de 2019, le site a finalement trouvé preneur. Valotri inc., une entreprise créée quelques jours avant la date de transaction par son seul actionnaire Jean-Philippe Brissette, s’est portée acquéreuse du site et ses composantes pour la somme de 1,2 M $, en février.

Les centaines de tonnes métriques de matières recyclables laissées sur place n’ont finalement pas été valorisées, comme l’avaient souhaité les maires de Cowansville et de Farnham, et le représentant du syndic Price Waterhouse Coopers, Claudio Filippone, responsable du dossier de faillite. Valotri a choisi un site d’enfouissement à Drummondville pour se débarrasser des matières recyclables.
Récupération 2000 accusait une dette globale de plus de 7 M $.
Fini, le plastique
La Ville de Bromont a pris l’initiative, au printemps, d’interdire les sacs de plastique dans les commerces présents sur son territoire.

Les commerçants avaient jusqu’au 1er novembre pour se conformer au nouveau règlement. Ainsi, « nul ne peut, dans le cadre d’une activité commerciale, offrir, vendre, distribuer ou mettre à la disposition des consommateurs les sacs d’emplettes suivants : biodégradable, compostable, conventionnel, oxodégradable ou oxofragmentable ». Idem pour tous les sacs d’emballage « pour transporter des denrées en vrac, les aliments préparés, la viande, le poisson, le pain et les produits laitiers ».
Le IGA Marché Lambert, à Bromont, avait déjà aboli l’utilisation des sacs de plastique avant même que la Ville adopte son règlement. Les bouteilles d’eau à usage unique ont ensuite été bannies des édifices municipaux. Le IGA Gazaille de Granby a suivi le mouvement. Depuis le 1er novembre, il est impossible d’y emballer son épicerie dans des sacs de plastique. À ceux qui n’ont pas de sacs réutilisables avec eux, on propose des boîtes. Un bac permet aussi de prendre des sacs réutilisables laissés là par des clients qui en ont en trop.
C’est également en 2019 que le parc national de la Yasmaka a pris le virage vert. Le parc ne vend plus d’eau ni de jus embouteillés dans du plastique, et tous les ustensiles ou brosses à dents en plastique ont été remplacés par des équivalents en bambou.

273 hectares protégés
Les territoires des Boisés Miner et du lac sur la Montagne sont protégés à perpétuité. Une réserve naturelle doit être créée.
Le projet avait été initié en 2014, mais la demande avait été mise sur la glace par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques en 2016. Le dossier a été repris en juin 2018 et la demande a été renouvelée en vertu des nouveaux critères ministériels. Il sera dorénavant impossible pour un prochain conseil municipal de modifier le zonage ou la vocation de ces deux milieux naturels.
Le secteur du lac sur la Montagne, autrefois connu sous le nom de lac Coupland, a une superficie de 148,2 hectares. La superficie des Boisés Miner est de 124,4 hectares.