Pour stopper ce club à maturité qui s’était présenté à Shawinigan avec cinq victoires d’affilée à son tableau de chasse, les hommes de Daniel Renaud n’ont ménagé aucun effort. Ils ont redoublé d’ardeur dans leurs replis. Ils ont gagné leur large part de bagarres un contre un. Ils ont placé des rondelles, tenté de minimiser les revirements. Ils n’avaient amassé qu’un seul point cette saison face aux Félins, ils savaient que le moindre relâchement pouvait être fatal. Les locaux ont joué avec acharnement durant les 65 minutes de jeu.
Les Tigres ont néanmoins pris l’avance 1-0 grâce à leur jeu de puissance en première. Pas de souci, les Cataractes ont fini par créer l’égalité à force de courir après leurs rivaux. Puis, les puissants visiteurs pensaient leur avoir fait mal en reprenant les devants en milieu de troisième. Pourtant, moins de deux minutes tard, Alexis Bonefon ramenait tout le monde à la case départ en portant la marque à 2-2.
En provoquant la prolongation, les Cataractes ont acquis le point dont ils avaient besoin pour assurer leur place au bal de fin d’année.
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Ça s’est finalement terminé en fusillade. Solide comme ses coéquipiers tout au long de la soirée, Rémi Delafontaine a été parfait devant les deux tireurs à lui faire face. Il n’a pas eu à défier le troisième, puisque Félix Lacerte et Stéphane Huard avaient de leur côté réussi à déjouer Nathan Darveau.
Cette récolte de deux points est marquée par l’empreinte de Lou-Félix Denis. Il a marqué le premier but des siens, il a préparé le second et il a brassé les joueurs des Tigres à chaque fois qu’il en avait l’occasion. Il s’est aussi fait remarquer pour avoir bousculé Darveau à deux reprises… et pour avoir passé une bonne dizaine de secondes au banc des Tigres après avoir raté une mise en échec! Dans un match physique comme celui de jeudi, un gars comme Denis vaut son pesant d’or. «J’ai eu des rencontres avec Daniel (Renaud) cette semaine, je dois jouer de cette façon pour aider l’équipe au maximum. Collectivement, c’est un de nos bons matchs de l’année», résumait simplement l’attaquant de 19 ans.
«Il est taillé sur mesure pour les séries. Son impact a été majeur ce soir. Il peut aider de tellement de façons. Il était beau à voir aller», le complimentait Renaud, tout aussi élogieux envers sa troupe. «C’est un de nos meilleurs matchs point de vue constance. Les gars ont été engagés du début à la fin. C’était comme un match d’échecs, face à un club très bien structuré. Même quand les Tigres ont pris l’avance, on n’a pas changé notre façon de jouer. Personne n’a paniqué. Ça ressemblait aux séries.»
Carl Malette était d’accord, même s’il aurait préféré voir son club réussir à protéger son avance en fin de match. «Je suis déçu de la gestion de notre match. Ce sont deux erreurs individuelles qui ont mené aux buts des Cataractes. Des détails dont on parle depuis le début de la saison. C’était un match intense entre deux clubs structurés, alors il n’y avait pas de place sur la glace. Les Cataractes ont travaillé plus fort que nous», analysait le pilote des Tigres.
Cette victoire permet par ailleurs aux Cataractes de cimenter leur emprise sur le cinquième rang de l’association Ouest. Ils détiennent maintenant une avance de six points sur les Voltigeurs, avec cinq matchs à écouler à la saison. C’est un affrontement face aux Huskies de Rouyn-Noranda au premier tour qui semble se dessiner.
D’ici là, il reste néanmoins du gros hockey. Les trois prochains matchs de l’équipe seront disputés face aux Olympiques et aux Remparts, deux des trois équipes les plus performantes depuis le début de la saison. Les Olympiques s’amènent en Mauricie vendredi soir avec 19 victoires d’affilée… et l’ex-Cataractes Olivier Nadeau, auteur de 41 points en 29 matchs cette saison. Nadeau en sera à un premier match face à ses anciens coéquipiers. «Avec tout ce qu’on a vécu ensemble pendant trois ans, nous sommes contents de le revoir. Ce n’était peut-être pas le gars le plus tape à l’oeil pour le partisan mais à l’interne, on était conscient de tous les détails qu’il faisait pour aider l’équipe à gagner. Ce fut un privilège pour l’organisation de l’avoir eu ici pendant trois ans», a conclu Renaud.