Cette mission étudiante a pu se concrétiser grâce à un partenariat entre le Cégep de Granby et le Zoo de Granby. Laurie Lafrance et Félix Lavoie devaient entre autres, interroger et rencontrer plusieurs intervenants qui gravitent autour de l’écotourisme en Martinique et observer des tortues marines dans leur milieu naturel
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«C’est une expérience magique de découvrir ces tortues marines dans leur environnement naturel. C’est la première fois que je pratique le snorkeling. C’est impressionnant de voir la biodiversité sur place et de découvrir une nouvelle culture », mentionne Laurie Lafrance, en entrevue à La Voix de l’Est.
«C’était aussi ma première expérience de plongée. Je m’en souviendrais toujours. Il y a un très beaux fonds marins en Martinique avec des coraux et des poissons. Vraiment une belle diversité», ajoute Félix Lavoie.
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Espèces menacées
Les trois espèces de tortues marines en Martinique que les deux étudiants pouvaient observer étaient les tortues verte, luth et imbriquée. « Ce sont trois espèces menacées sur la liste de l’Union internationale de conservation de la nature. Ces sont des espèces qui ont besoin du soutien de l’être humain pour être préservées. Elles sont menacées aussi à cause de l’être humain qui les chassent et qui les blessent en raison des hélices de bateau», indique Patrick Paré, directeur conservation et recherche au Zoo de Granby et biologiste.
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Selon ces deux étudiants, nager avec les tortues marines représente l’attraction phare de la Martinique devant l’observation des poissons exotiques. «J’ai trouvé frustrant que des touristes qui nous répondaient dans un sondage connaitre les règles, s’approchaient trop près des tortues et les touchaient lors des activités d’observation», déplore Laurie Lafrance.
«Il manque une petite touche pour concrétiser leurs efforts [organismes locaux] pour préserver les tortues marines», estime Félix Lavoie.
Sur place, les deux étudiants ont pu rencontrer des représentants des organismes martiniquais Carbet des sciences et le Réseau Tortues Marines Martinique qui protègent ces espèces en voie de disparition.
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«Notre mandat est maintenant de rédiger un rapport de nos observations et recommandations. Nous espérons qu’il sera remis en Martinique aux bonnes personnes», souhaite vivement Laurie Lafrance.
Opérateurs touristiques dans la mire
Selon Patrick Paré, les opérateurs touristiques qui proposent ces activités d’observation sous-marine devraient encourager leurs clients à respecter davantage le milieu de vie de ces tortues.
«Ils veulent vendre leurs excursions aux tortues et s’arrangent pour que les touristes les voient de plus en plus proche. La tortue est dérangée durant sa période d’alimentation, de repos, mais de ponte également. C’est un stress pour chaque animal sauvage de se faire toucher ou approcher de trop près par des êtres humains», souligne ce biologiste.
Au Zoo de Granby, la tortue verte est la seule représentante de cette espèce qui peut mesure plus d’un mètre de longueur et sa longévité est d’environ 70 ans. Le Zoo compte 22 projets de conservation à l’échelle planétaire dont le projet des tortues marines en Martinique.