Retour aux sources pour Renaissance Lac Brome

L'organisme Renaissance Lac Brome qui est voué à la préservation de la santé du lac Brome reprend son ancienne appellation. 

Renaissance Lac Brome, un organisme voué à la protection de ce lac fort prisé des villégiateurs et de ses affluents, revient à son appellation d’origine en reprenant le nom de Conservation Lac Brome.


«Le mot renaissance ne disait rien au grand public. En 2002, nous pouvions parler de la renaissance du lac Brome. Ce joyau des Cantons-de-l'Est a arrêté de dépérir et le lac est en meilleure condition que dans les années 1970 et 1980», indique Jean-Pierre Pilon, président de Conservation Lac Brome, en entrevue à La Voix de l’Est.

Jean-Pierre Pilon, président de Conservation Lac Brome.

«Cependant sa santé est fragile. Les apports de phosphore sont toujours trop importants. Ce qui contribue à la prolifération de la matière organique comme les algues et des plantes aquatiques», poursuit-il.

En 1961, l’une des premières associations, dont la mission principale était la protection d’un lac, fut créée avec pour nom Brome Lake Conservation Association.

Les membres de cet organisme posèrent différents gestes qui eurent un impact environnemental comme l’installation de systèmes septiques conformes, l’application d’une meilleure règlementation quant au ruissellement et la mise à niveau du système de traitement des eaux usées d'une ferme d'élevage à proximité.

Nouveau contexte

Au début des années 2000, l’organisme a changé de nom pour s’appeler Renaissance Lac Brome. «Les années ont passé, le contexte a changé et il devenait de plus en plus évident pour les membres du conseil d’administration qu’il fallait rebaptiser l’organisme. Le nom Conservation Lac Brome s’est alors de nouveau imposé», mentionne M. Pilon.

Logo de l'organisme Conservation Lac Brome.

Aujourd’hui, Conservation Lac Brome regroupe environ 400 membres, dont 230 adhérents qui résident autour du plan d'eau. «Pour protéger un lac, il faut également aménager des bandes riveraines qui sont un incontournable pour améliorer la qualité de l’eau», souligne Jean-Pierre Pilon.

Wake surf dommageable

Celui-ci constate que le nouveau phénomène qui vient perturber les eaux fragiles du lac est la pratique du wake surf, un sport nautique dans lequel un surfeur glisse sur la vague produite par un bateau.

La pratique du <em>wake surf</em> est dommageable pour le lac Brome.

«Ce sont des bateaux puissants capables de déplacer jusqu’à 5 000 litres d’eau. La vague énergétique produite vient malheureusement abimer les rivages et peut déplacer des sédiments dans des zones de moins de sept mètres de profondeur», déplore Jean-Pierre Pilon.

Toutefois, ce défenseur de l’environnement constate avec satisfaction que la jeune génération est davantage conscientisée à la cause écologique avec la pratique d’activités comme la planche à pagaie. «C’est un sport en émergence que l’on voit de plus en plus sur le lac», observe-t-il.

Un échantillonnage de sédiments provenant du fond du lac Brome.

Miser sur la communication

Depuis un an, l'organisme met l’accent sur les communications. «Il faut sensibiliser la communauté au contrôle des sédiments. De petits gestes comme débrancher les gouttières et gérer l’eau de ruissellement sur sa propriété font la différence», estime Jean-Pierre Pilon.

En 2023, Conservation Lac Brome prévoit adopter son nouveau plan stratégique. La mobilisation citoyenne jugée essentielle sera une priorité.