Une limite trop souvent bafouée

Les manifestants revendiquent un meilleur respect des limites des vitesses de la part des automobilistes ainsi que des pénalités plus sévères en cas de manquement dans les zones scolaires.

Comme à plusieurs endroits dans la province, une poignée de parents et d’enseignants ont manifesté devant l’école primaire Sainte-Famille de Granby, tôt mardi matin. Ces derniers ont revendiqué un meilleur respect des limites des vitesses de la part des automobilistes ainsi que des pénalités plus sévères en cas de manquement dans les zones scolaires.


Cette action symbolique est organisée dans le cadre de la Journée internationale de l’éducation. «Nous avons tous été touchés par le décès de la jeune Mariia en décembre dernier, qui a été percutée en allant à l’école à Montréal. Nous participons donc à un mouvement national, qui veut sensibiliser les gens au respect des zones scolaires», a expliqué Laura Pedebas, organisatrice de l’événement tenu à Granby.

«Nous avons tous été touchés par le décès de la jeune Mariia en décembre dernier, qui a été percutée en allant à l’école à Montréal», a noté Laura Pedebas, organisatrice de l’événement.

Dans les faits, la mère de famille, qui transporte elle-même ses enfants en bicyclette, demande un aménagement plus sécuritaire près des écoles, une meilleure culture du vélo, plus de surveillance près des établissements scolaires, ainsi que des sanctions plus fermes pour le non-respect des limites en place.

Le choix de l’école Sainte-Famille n’est pas fait au hasard. Au coin de la rue Dufferin et de l’avenue du Parc circulent énormément de voitures, à des vitesses bien au-dessus du 30 kilomètres à l’heure permis en zone scolaire, selon Chantal Beauchemin, enseignante à cet établissement.

«Je vais travailler à pied. La limite n’est pas du tout respectée à longueur de journée. On peut citer Sainte-Famille, mais c’est la même chose pour l’école Parkview, à peine plus loin. C’est pareil partout», a déploré celle qui enseigne depuis 32 ans.

Ce n’est pas la quantité qui compte

Même s’ils n’étaient pas une armée, les manifestants se sont faits remarquer à quelques coins de rue. Les passants pouvaient y entendre les cloches sonnées par la dizaine de personnes présentes. Certains automobilistes les ont aussi encouragé à coups de klaxon.

Chantal Beauchemin a profité du court moment de la traverse piétonnière pour brandir ses pancartes devant les voitures arrêtées. «Comme peuple, je crois qu’on a besoin d’être plus discipliné. Ce n’est pas ces quelques secondes de ralentissement qui vont changer ton rendement au travail», a-t-elle souligné.

Mme Beauchemin travaille à l’école Sainte-Famille depuis 15 années. Elle a indiqué que les parents sont inquiets d’envoyer leurs enfants à pied à l’école. D’ailleurs, quelques-uns d’entre eux, après avoir été porté leurs enfants dans l’établissement, ont pris la peine de s’arrêter avec les manifestants pour donner leur appui à la cause.

Les Pays-Bas des années 1970

Le message sur la pancarte de Laura Pedebas était percutant. «Stop aux meurtres de nos enfants». La Granbyenne a notamment cité l’exemple des Pays-Bas des années 1970, alors qu’un mouvement national avait été organisé pour arrêter les accidents de voiture. La mobilisation avait le même slogan.

Chantal Beauchemin profitait du court moment de la traverse piétonnière pour brandir ses pancartes devant les voitures arrêtées.

«On espère que le décès de Maria soit précurseur de quelque chose de plus gros encore. Il faut penser une ville pour les enfants. Une culture vélo s’est installée aux Pays-Bas et ça a grandement aidé», a résumé Mme Pedebas.