Entente de principe à l’École nationale de police du Québec

Une entente de principe est survenue dans la nuit de mercredi à jeudi à l’École nationale de police du Québec pour les quelque 400 travailleurs sans contrat de travail depuis près de 33 mois, évitant ainsi la troisième journée de grève qui était prévue vendredi.

Les deux parties se sont en effet entendues à l’issue d’un long marathon de négociations qui a été entrepris durant la journée et qui s’est étiré toute la soirée pour se terminer seulement à 2h dans la nuit.

La partie syndicale était arrivée avec un certain enthousiasme à la table, mercredi, alors que des propositions intéressantes avaient été avancées lors des rencontres de conciliation qui s’étaient tenues la semaine dernière, mais les négociations ont donné lieu à plusieurs rebondissements.

«Il y a eu des hauts et des bas. Vers 19h, ça semblait bien aller, mais les dernières nouvelles que j’avais eues, vers 23h, c’était bloqué. La direction a dû faire des appels et ça s’est réglé durant la nuit», raconte le président régional Centre-du-Québec–Estrie– Mauricie du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), Frédérick Dagenais.

Il n’a pas été possible d’avoir les détails de l’entente de principe qui sera présentée aux membres lors d’une assemblée générale qui aura lieu possiblement la semaine prochaine. On se souviendra que la négociation achoppait principalement sur la structure salariale.

Rappelons que près de 70% du personnel de l’ENPQ était touché par cette négociation, dont les instructeurs, les comédiens, les préposés à l’entretien et des employés à l’administration, à l’approvisionnement, aux cuisines et à l’hébergement.

Ceux-ci étaient sans contrat de travail depuis avril 2020 et voyaient leurs conditions se détériorer dans le contexte de l’inflation. Qui plus est, ils vivaient plus de pression en raison de la demande accrue pour la formation policière.

Des moyens de pression ont été entamés cet automne, alors qu’un vent d’impatience se faisait sentir à l’institution. Les syndiqués ont d’abord voté à 98% pour trois jours de grève, en novembre. Devant l’impasse qui persistait, ils ont débrayé les 15 et 16 décembre et ils prévoyaient le faire le 20 janvier.

La semaine dernière, à la demande de la partie patronale, un conciliateur du ministère du Travail a été dépêché pour aider à la négociation qui s’est finalement soldée par une poignée de main dans les dernières heures.