Une recette connue au goût du jour dans 23 décembre [VIDÉO]

Virginie Fortin incarne dans <em>23 décembre</em> une écrivaine au centre de plusieurs intrigues.

CRITIQUE / Pas besoin de chercher bien loin pour voir que Noël et comédies romantiques font bon ménage au cinéma. Dans la pure tradition du genre, mais avec un regard plus actuel, la scénariste India Desjardins et la réalisatrice Miryam Bouchard ajoutent avec 23 décembre leur grain de sel à un buffet des Fêtes déjà fort bien garni.


On ne doit pas s’attendre à de grandes surprises en découvrant ce film choral qui connaît bien ses codes et qui les respecte à la lettre. L’heure est au sourire et au réconfort dans ce chassé-croisé embrassant des influences à la Réellement l’amour (Love Actually), le désormais classique de Richard Curtis.

Sauf qu’ici, pas de prétendant semi-louche convoitant la femme de son meilleur ami (disons qu’Andrew Lincoln a mieux paru auprès des zombies dans The Walking Dead...) ou de gentil maladroit allant quérir sa belle étrangère un soir de réveillon.



Ce sont les femmes qui sont aux commandes dans 23 décembre.

Au centre d’intrigues entremêlées, une écrivaine à succès de livres jeunesse qui n’est pas sans rappeler India Desjardins elle-même.

Célibataire endurcie, Elsa (Virginie Fortin) vit bien avec sa situation, sauf à l’approche des Fêtes, où l’absence d’un «M. magie de Noël» lui pèse un peu. Surtout qu’elle en pince secrètement pour un ami d’enfance (Sacha Charles) qu’elle ne voit qu’une fois par année.

Pendant que sa mère (Guylaine Tremblay) s’efforce de préparer un rassemblement familial éthique et équitable au goût du jour, sa sœur enceinte (Catherine Brunet) se laisse convaincre par son amoureux (François Arnaud) de sauter un tour pour passer un dernier 24 décembre insouciant et à deux.



Un incident viendra chambouler les plans de tout le monde et les fera converger vers Québec.

Là aussi, ça se bouscule à l’avant-veille de Noël : le Château Frontenac accueille une importante soirée-bénéfice mettant en vedette un chanteur dont l’étoile a pâli (Stéphane Rousseau) et la directrice des lieux (Bianca Gervais) joue sa carrière.

François Arnaud et Catherine Brunet dans <em>23 décembre</em>, où le Vieux-Québec sert de cadre aux allures de carte postale.

Le célèbre hôtel du Vieux-Québec et ses alentours serviront de cadre aux allures de carte postale à plusieurs histoires qui s’entrecroisent dans 23 décembre. Le Petit Champlain sous les flocons, c’est charmant, non?

Dans un registre connu et propulsé par une trame sonore entraînante, le film de Miryam Bouchard a l’intérêt d’arriver avec un point de vue et des références bien de chez nous. On en veut pour preuve cette nappe Ricardo qui trouvera un usage connexe dans une sympathique scène de tempête sur la route entre Charlevoix et Québec.

Le scénario signé par India Desjardins s’efforce aussi de refléter la diversité de la société québécoise. Ça s’exprime dans le rapport aux traditions, aux origines, à la vision du couple ou de la famille, à l’orientation sexuelle, etc.

Il y est également beaucoup question de la pression qu’on s’impose, particulièrement à l’approche des Fêtes. Si le message semble parfois martelé avec un peu trop d’insistance, l’intention est certainement louable.



23 décembre est présenté au cinéma.

Au générique

Cote : 7/10

Titre : 23 décembre

Genre : Comédie romantique

Réalisatrice : Miryam Bouchard

Distribution : Virginie Fortin, Bianca Gervais, Guylaine Tremblay

Durée : 1h41