«Chers collègues, normalement quand nous faisons des hommages ici, c’est pour reconnaître le mérite de certains de nos concitoyens», a commencé la sénatrice Miville-Dechêne. C’était pour ensuite saluer la «détermination remarquable d’un troupeau de vaches!», au grand plaisir de ses collègues de la Chambre haute.

Touchée par le compte rendu de l’histoire des vaches mauriciennes en quête de liberté, relatée mercredi dans un texte du Nouvelliste, Mme Miville-Dechêne a du même coup salué la ténacité de la directrice générale de Saint-Sévère, Marie-Andrée Cadorette qui, refusant de se buter aux portes closes des ministères, a usé de son imagination – «Lâchez pas!»

Dans une charge critique toute en douceur, la sénatrice québécoise ne s’est pas privée de se moquer du dédale administratif dans lequel la fonctionnaire a dû se débattre. Un labyrinthe duquel quelques cowboys et leur lasso ont fini par la secourir, s’est-elle réjouie.

Toute bonne fable étant porteuse de sagesse, la sénatrice conclut sur un mot d’esprit. «J’aimerais finalement confesser mon admiration sans bornes pour ces vaches, qui ont retrouvé leur liberté et qui gambadent toujours, alors que nous, nous enfargeons trop souvent dans les fleurs du tapis... elles ont appris à sauter les clôtures!»