Parfaits à leurs huit derniers matchs, les Cobras occupent aussi le troisième rang du palmarès national. Leur séquence victorieuse pourrait très bien s’étirer aux dépens des Condors de Beauce-Appalaches ce vendredi.
«Je connais aucun coach qui se plaindrait avec une fiche de 20-2. Par contre, notre mentalité est de toujours devenir meilleurs que la veille. Sinon, avec la qualité des équipes dans la ligue, on risque de frapper un mur», a commenté Robert Dubuc, qui combine les fonctions d’entraîneur-chef et de directeur général à Terrebonne depuis 2006.
Bâtie autour de plusieurs anciens du junior majeur, la formation de Lanaudière possède à la fois la meilleure attaque et la meilleure défensive (à égalité avec Longueuil) dans le circuit Figsby. L’arrière Romain Rodzinski est en quelque sorte le symbole de cette dynamique, lui qui mène son club avec 43 points en seulement 20 sorties. Depuis le 26 octobre, il n’en a jamais récolté moins de deux dans un même match !
«Romain a de très belles habiletés offensives, mais il avait peut-être moins de latitude pour les montrer dans la LHJMQ. Même si son jeu est parfois assez risqué, il est capable de l’assumer chez nous. Romain a aussi un partenaire idéal en Paul Edward Vollant», a souligné Dubuc lors d’une très généreuse entrevue.
Si Rodzinski ralenti moindrement, les Cobras peuvent se tourner vers de redoutables attaquants comme Anthony Di Cesare, Steven Fournier et Loïc Gibeault. On en vient même à se demander s’ils pourront s’améliorer sur le marché des transactions au tournant de 2023 !
«On sera pas des acheteurs compulsifs, mais on explore différentes possibilités. À mes yeux, il y a encore moyen d’améliorer certains détails.»
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Une légende qui continue de s’écrire
Le plus dangereux dans tout ça, c’est peut-être que ce formidable alignement se retrouve entre les mains d’un légendaire entraîneur. À la mi-novembre, Robert Dubuc a dirigé rien de moins que son 1 000e match de saison régulière en carrière.
«Ça m’a fait réaliser que je suis rendu à 62 ans ! On travaille tellement fort pour bâtir des bons clubs, donc le temps passe vite.»
«Je pense qu’un des secrets, c’est d’accepter de bien s’entourer et de savoir travailler en équipe. (…) Parce qu’en bout de ligne, c’est pas moi qui signe les chèques !» a ajouté celui qui est notamment appuyé par l’adjoint de luxe Patrick Bergeron.
Dubuc a passé ses premières saisons derrière un banc avec les Gladiateurs de Saint-Eustache puis les Titans du Collège Laflèche, avant d’amorcer une longue et fructueuse aventure à Terrebonne. Il traverse actuellement sa 22e saison dans la LHJAAAQ.
Il ne faut toutefois pas y voir un manque d’ambition. Dubuc a déjà refusé deux postes d’assistant entraîneur dans la LHJMQ pour rester au niveau inférieur, dans un circuit qui, à ses yeux, n’est pas reconnu à sa juste valeur.
Au fil des ans, il a donc développé une grande influence dans son milieu. Évidemment, parfois, ça ne fait pas le bonheur de tous. Convaincu que ses Inouk de Granby avaient été victimes d’un arbitrage «inacceptable» plus tôt ce mois-ci, Louis-Philippe Blanchet a même affirmé que Dubuc semblait «posséder» la ligue.
«Je conseille à tout le monde d’étudier notre livre de règlements dans le détail, ils deviendraient aussi big que moi. Quand je vois une injustice, j’hésite pas à le faire savoir au bureau du commissaire», a répliqué le principal intéressé en guise de conclusion.