Menace de grève à l’École nationale de police du Québec

Les membres ont voté à 98% pour un mandat de grève de trois jours.

Près de deux ans et demi après la fin de leur convention collective, les membres du personnel syndiqué de l’École nationale de police du Québec (ENPQ) ont haussé le ton, mardi soir, alors qu’ils se sont prononcés dans une proportion de 98% pour donner un mandat pour la tenue de trois journées de grève.


«Après 31 mois sans contrat de travail, le résultat du vote témoigne de l’exaspération de nos membres et leur désir d’accentuer les moyens de pression face à la durée des négociations, surtout à l’approche des Fêtes», soutient Frédérick Dagenais, le président régional du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

«Malgré les échanges avec l’employeur, nous sommes toujours en attente du mandat monétaire du Conseil du Trésor. Après tout ce temps, il est difficilement compréhensible que le mandat monétaire ne soit pas déjà prêt. Il faudra que le nouveau ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, s’occupe que le mandat soit donné rapidement pour en venir à une entente», ajoute-t-il.

Le SPFQ rappelle que le gouvernement du Québec a déjà annoncé la formation de 72 aspirants supplémentaires par année à partir de novembre, exclusivement pour Montréal, ce qui s’ajoute à la centaine d’aspirants en surplus que l’établissement avait déjà accepté d’absorber.

Différents moyens de pression ont été tentés au cours des dernières semaines, dont une manifestation et des drapeaux qui ont été laissés sur le terrain à l’entrée de l’institution.