«Le vent a tourné» pour l’Everest  

L'Everest s'est mis en marche après un début de saison plus difficile.

CHRONIQUE / La liste des équipes en grande forme dans la Ligue de hockey junior AAA du Québec comprend quelques évidences, comme les Cobras de Terrebonne et le Titan de Princeville. En baissant les yeux quelque peu devant le classement, on constate toutefois que l’Everest de la Côte-du-Sud connaît aussi de très bons moments.


Le club basé à Montmagny a gagné huit de ses neuf derniers matchs. Une séquence qui inclut notamment une victoire en fusillade contre le puissant Titan.

«Le vent a tourné pour nous», a confirmé l’entraîneur-chef et directeur général Simon Labrecque.

«En début de saison, j’arrivais avec un nouveau système de jeu et une autre philosophie. On avait aussi beaucoup nouveaux joueurs dans l’équipe, donc ça a pris un certain temps pour tout mettre en place. (…) Vers la fin de notre mauvaise séquence, on jouait pas mal, mais les résultats n’arrivaient pas. Heureusement, les choses ont fini par débloquer.»

L’Everest a marqué «seulement» 72 buts en 17 matchs, mais il en a accordé deux de moins. Une large part du crédit revient au gardien Jonathan Labrie, qui a notamment frustré les Inouk avec un blanchissage de 47 arrêts vendredi dernier.

Les défenseurs Étienne Arseneau et Charles-Antoine Element font du bon boulot devant lui, tandis que Christophe Chiasson et Jacob Lavallée sont les principaux moteurs d’un solide jeu de puissance (31,94 %). Le défi est de trouver un certain équilibre avec une profondeur surtout composée de joueurs de 17 et 18 ans.

«Il y a vraiment un clash dans notre alignement», a reconnu Labrecque.

«Les jeunes commencent à comprendre le junior AAA et comment on veut jouer. Depuis que tout le monde est l’aise, nos résultats sont meilleurs».

Le gardien Jonathan Labrie 

Labrecque aimerait bien placer sa troupe parmi le top-6 du circuit, et ainsi assurer une première participation aux quarts de finale dans la jeune histoire de la concession magnymontoise. Cet objectif semble de plus en plus réaliste, mais il n’en fait pas une obsession pour autant.

«Dans notre vestiaire, on parle pas juste de résultats, mais aussi d’identité et de concepts de jeu. En respectant ça, je crois qu’on peut compétitionner avec tout le monde et mettre des bâtons dans les roues des équipes de haut de classement.»

Les défis de l’éloignement

L’Everest de la Côte-du-Sud passe la plupart du temps sous le radar depuis le lancement de ses activités en 2018. L’éloignement géographique y est sans doute pour quelque chose. Pas moins de 500 kilomètres séparent Montmagny et Gatineau, aux deux extrémités de la «planète LHJAAAQ».

Cette réalité constitue notamment un enjeu sur le plan du recrutement, d’autant plus que la compétition est féroce dans la grande région de Québec.  

On pourrait croire que l’arrivée des Condors de Beauce-Appalaches en 2020 n’est qu’un obstacle de plus, mais elle a été vue d’un bon œil chez l’Everest.

«Plus la rivalité va être forte dans la région, plus les jeunes du coin vont entendre parler du junior AAA, qui a longtemps été vu comme une ligue montréalaise. Ensuite, ça va être beaucoup plus facile d’attirer du talent.»

L’écart pourrait difficilement être plus mince sur la glace. En date de vendredi matin, un petit point séparait l'Everest et les Condors, qui se sont échangés des victoires de 5-4 cette saison !