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Recruter au-delà des bassins traditionnels de main-d'œuvre

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Présentes aux quatre coins de la province, notamment dans plusieurs régions, les entreprises œuvrant dans la transformation de l'aluminium offrent des emplois très intéressants, mais souvent méconnus. Pour contrer la pénurie de main-d'œuvre qui sévit, le secteur de l'aluminium offre des pistes de solutions diversifiées pour mieux faire connaître ce secteur d'avenir auprès de la relève et amener les travailleurs potentiels à rêver aluminium !


Réparties dans l’ensemble des régions, 1 734 entreprises de 1ère, 2e et 3e transformation de l’aluminium génèrent 30000 emplois. Devant le mouvement démographique actuel et l’évolution de la main-d'œuvre, un déséquilibre s’observe depuis déjà quelques années.

« Un des constats que nous faisons est que le secteur de l’aluminium est méconnu et qu’il importe de le valoriser et de faire connaître les métiers qui s’y rattachent. La pénurie de main-d'œuvre exerce une pression importante sur plusieurs métiers et professions incontournables », fait valoir Marie-France Charbonneau, directrice générale pour le Comité sectoriel de main-d'œuvre de la métallurgie du Québec (CSMO-M).

À tort, certaines idées préconçues persistent encore aujourd’hui, notamment en ce qui a trait à la nature des emplois que certains croient très physiques alors qu’ils relèvent, pour la plupart, de manipulations technologiques. «La modernisation des entreprises s’est opérée depuis déjà plusieurs années et elle se poursuit. Avec l’arrivée du 4G, le réseau pourra communiquer d’un équipement à l’autre et permettra la transmission et la collecte des données. On parle vraiment d’un domaine qui est lié à la science et aux technologies. »

Des métiers et professions en demande

Les techniciens en génie mécanique, en génie industriel, en génie électronique, de même que les opérateurs d’équipement de production, les machinistes, les soudeurs, les électriciens, les mécaniciens industriels, les électromécaniciens, les mécaniciens de centrale, sont quelques exemples de métiers pour lesquels la relève se fait rare. À ceux-ci s’ajoute la profession d’ingénieur métallurgiste.

Plusieurs avenues sont envisagées pour rallier les travailleurs potentiels, à priori éloignés des bassins traditionnels de main-d’œuvre ciblés par l’industrie. On peut penser aux communautés issues des milieux autochtones, aux clientèles judiciarisées ou à celles vivant avec un handicap, mais également aux femmes.

Augmenter la représentativité des femmes

En Islande, par exemple, l’apport des femmes dans le secteur métallurgique se situe à plus de 30 %, alors qu’au Québec, on parle plutôt de 9 % où elles occupent surtout des fonctions administratives. Pour augmenter la représentativité des femmes dans l’industrie, le programme Opération d’équipements de production vise à recruter, former et intégrer des femmes dans les entreprises métallurgiques.

« C’est un domaine qui est considéré comme étant non traditionnel pour les femmes au Québec, alors qu’il n’y a aucune raison de ne pas s’y intéresser. Au même titre où elles s’intéressent à la science et à la technologie, les femmes peuvent avoir de l’intérêt pour développer une carrière dans l’industrie avec des salaires attrayants pour une majorité d’entreprises et des conditions globales fort intéressantes », soutient Mme Charbonneau.

Le défi de l’adéquation formation-emploi

L’un des défis identifiés concerne également l’adéquation formation-emploi. L’industrie de la métallurgie évolue à un rythme qu’il est difficile de suivre en ce qui a trait à l’actualisation de la formation. En effet, certaines formations ont été conçues pour des équipements et processus qui datent d’il y a plusieurs années. 

Alors que les années à venir laissent entrevoir la transformation numérique et climatique, une réorganisation du travail s’imposera. Les formations devront être adaptées pour répondre aux nouveaux  besoins de l’industrie et s’assurer que les compétences de la main-d’œuvre restent à jour. Dans pareil contexte, soutenir la capacité des individus à développer des postures d’autoformation prend tout son sens.

On estime que la pénurie de main-d'œuvre perdurera tout au long de la prochaine décennie. « C’est un défi qu’on ne peut pas relever seul. Le travail concerté et l’esprit de collégialité au sein de l’écosystème de l’aluminium permettent de développer des partenariats et de créer d’autres solutions créatives à l’image du secteur que nous souhaitons mettre en valeur », conclut Mme Charbonneau.

À propos du CSMO-M

Relevant de la Commission des partenaires du marché du travail, le CSMO-M informe des enjeux sectoriels, travaille à la sensibilisation du public sur les besoins de main-d’œuvre et développe des programmes de formation continue financés par le MTESS, dans le but de consolider et d’accroître les compétences.