Pour l’entraîneur-chef de Rimouski, ses joueurs devraient s’inspirer de ces cinq matchs dans leur façon de jouer. Si Serge Beausoleil considère qu’Alexandre Blais «a débloqué» avec une mention d’aide sur chaque but, il souligne cependant qu’il s’agit d’une performance collective très solide, même s’il s’est dit déçu du revirement, à 90 secondes à faire à la rencontre, qui a coûté un but à sa troupe. «On a encore joué un fort match devant nos partisans et c’est ce qu’il faut retenir.»
Identité et bagarres
Le patron hockey a aimé le fait que ses troupiers aient «bougé leurs pieds en offensive et créé toutes sortes de situations pour apporter des rondelles au filet». Selon lui, c’est l’identité qu’il souhaite développer avec ses joueurs. «Les gars sont aussi en train de se trouver. J’ai changé un peu les trios quand il y a des gars qui se sont colletaillés en troisième. Mais, pour le reste, on a gardé ça intact. On a joué de la bonne façon.»
Parlant de «gars qui se sont colletaillés», il est maintenant devenu plutôt inhabituel de voir deux batailles dans un même match. Beausoleil n’a pas voulu commenter la situation. «Ça s’est passé à la hauteur de la patinoire et ça va rester à la hauteur de la patinoire, s’est-il contenté de dire. C’est rare, mais on peut passer à un autre appel!»
Avantages numériques et équipe soudée
Avec 3 en 4 au chapitre des jeux de puissance, les unités spéciales ont fait la différence. «C’est Birdie [Alexis Loiseau] qui doit être content parce que c’est lui qui s’en occupe, a lancé Beausoleil en riant. Moi, je m’en occupe quand ça va mal. Les gars ont bien fait. On a pris de bons tirs sur le filet et la rondelle circulait bien aussi. C’est plaisant d’avoir des chiffres comme ça. Je veux qu’on apporte sur la route cette qualité d’avantage numérique qui est tout près de 25 % à la maison.» À l’inverse, tout part de tirs bloqués et d’arrêts clés en zone défensive pour avoir du succès en désavantage numérique, de l’avis de Beausoleil.
L’entraîneur-chef estime que les joueurs se soudent de plus en plus entre eux. «Il faut continuer à travailler dans ce sens-là et rester les pieds sur terre, rester pragmatiques. On a eu du succès parce qu’on travaillait de la bonne façon. Ce n’est pas parce que l’autre bord nous a donné quoi que ce soit.»
Le fait que ses hommes aient battu Francesco Lapenna, «un des meilleurs gardiens», en réussissant à placer cinq rondelles au filet est, selon lui, tout un exploit. Voici les conseils que Beausoleil avait donnés à ses joueurs lors de leur préparation pour ce match : «Il ne faut pas trop lui donner de respect, il faut mettre de la circulation devant le filet et il faut diriger des rondelles.»
Le pilote n’a pas voulu commenter la performance de son gardien de but Gabriel Robert, qui est passé à un cheveu d’un jeu blanc, se contentant de dire que ses deux cerbères avaient été solides au cours des cinq à six derniers matchs.
Deux buts de Julien Béland
«C’est un bon match pour l’équipe, a souligné l’auteur de deux buts, Julien Béland. On a travaillé tous ensemble et il y a des bonnes affaires qui arrivent présentement. Quand on joue ensemble, on a montré qu’on est une bonne équipe.»
Le numéro 64 a souligné la cohésion avec ses partenaires de trio, soit Alexander Gaudio et Alexandre Blais. «Ce sont deux excellents joueurs et on continue à travailler sur nos forces.» Pour Béland, l’ambiance dans la chambre est vraiment plaisante. «On s’aime bien et je suis vraiment choyé de faire partie d’un groupe de joueurs comme ça!»
Deux buts en première période
Les deux équipes ont connu une bonne première période, particulièrement pour l’Océanic qui a exercé une domination totale en territoire adverse dans les 5 à 6 dernières minutes de l’engagement, en dépit de nombreux revirements. Premiers sur la rondelle, les locaux étaient partout sur la patinoire. Ils ont été beaucoup plus menaçants que leurs adversaires, provoquant aussi plusieurs chances de marquer.
Jan Sprynar (2e) a déchargé un plomb sans prévenir pour ouvrir la marque en avantage numérique à 8:53. Il aura fallu attendre les dernières secondes de l’engagement pour voir un deuxième but, celui-ci compté par Béland (3e).
Quatre autres buts en deuxième et troisième
S’ils sont demeurés solides, en plein contrôle de la rondelle et, en bref, qu’ils ont connu une autre bonne séquence en passant beaucoup de temps en zone adverse, les hommes de Serge Beausoleil ont cependant généré moins de chances de marquer au deuxième tiers. Pendant ce temps, les Islanders ont eu du mal à s’approcher du filet de Gabriel Robert. Le seul but de la période a été marqué par Maël St-Denis (4e) sur un jeu de puissance. Il a déjoué Francesco Lapenna en récupérant un rebond du disque sur la clôture qui est tombé tout près du filet.
Au début du troisième vingt, une superbe passe de Blais a permis à Béland, de l’enclave, d’inscrire son deuxième but du match. À 7:05, Sprynar a lui aussi marqué son deuxième de la partie en plaçant la rondelle derrière Lapenna. À 1:30 de la fin de la rencontre, Michael Horth (8e) a attrapé le rebond de Simon Maltais pour le pousser dans la cage de l’Océanic.
Même s’il aurait bien aimé signé un jeu blanc, Robert n’a pas semblé en tenir rigueur à son coéquipier qui a commis la bourde. «C’est un sport d’équipe, a-t-il fait valoir, tout sourire. Oui, je voulais mon blanchissage. Mais, tant qu’on a la victoire, c’est ce qui est important. Ça a bien été en général. Les gars ont joué A plus. Je ne peux rien dire de mieux. Ils ont joué en offensive, ça m’a vraiment aidé et ça m’a donné un coussin.» Le cerbère a aussi apprécié les nombreux tirs bloqués par les défenseurs, dont Mathis Gauthier.