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Jeremy Roenick n’a pas été à Hull assez longtemps durant la saison 1988-1989 pour établir des records, mais les 28 matches qu’il a disputés avec les Olympiques d’Alain Vigneault cette année-là auront été suffisants pour qu’il marque les 50 premières années de l’organisation à sa façon.

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«JR» a certainement été l’un des joueurs les plus électrisants. Son impressionnante récolte de 70 points en seulement 28 matches le place dans la même catégorie que Luc Robitaille, Guy Rouleau, Martin Ménard et Maxime Talbot.

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À 18 ans, Jeremy Roenick valait le prix d’entrée à lui seul, mais il refuse d’accepter tout le crédit.

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«J’étais entouré de bons coéquipiers. J’avais Martin Gélinas, Stéphane Matteau, Joe Suk et Stéphane Charbonneau autour de moi. Nous fracassions tout sur notre passage», se souvient l’Américain maintenant âgé de 52 ans en entrevue avec Le Droit.

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Joueur électrisant et énigmatique dans la LNH où ses statistiques de 512 buts et 1216 points en 1363 matches sont dignes du Temple de la renommée (il n’a pas encore été élu), Jeremy Roenick enfile les anecdotes les unes après les autres lorsqu’il parle de son passage éphémère avec les Olympiques.

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«Cette courte période a façonné ma vie. Même si je n’ai pas été à Hull bien longtemps, j’accorde beaucoup de valeur à mon temps que j’y ai passé. C’est à Hull où j’ai appris à être tough et à jouer à un haut niveau. Alain Vigneault a été un entraîneur incroyable pour moi. Les Olympiques ont été ma rampe de lancement. J’adorais Charles Henry. Il demeure à l’une de mes personnes favorites de tous les temps.»

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Peu de matches avec les Olympiques

S’il a joué si peu de matches avec les Olympiques, c’est que Roenick a aussi joué avec les Blackhawks de Chicago où il avait récolté 18 points en 20 matches après avoir été leur choix de première ronde cette année-là.

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Il avait également porté les couleurs de l’équipe américaine au Championnat mondial junior en Alaska, là où il avait été le meilleur compteur du tournoi. À son premier match de retour en janvier, il s’est blessé à un genou et il a raté un mois de compétition.

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«J’aurais aimé savoir combien de points j’aurais pu amasser si j’avais pu jouer toute l’année. Ce qui me fait encore royalement suer aujourd’hui, c’est que je pense que nous aurions dû gagner la coupe du Président. Nous avions toute une équipe, mais nous avons été surpris par les Tigres de Victoriaville de Reggie Savage au deuxième tour des séries. Nous avions dominé tous les matches...»

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Longue absence, histoire folle

Les Olympiques avaient été privés de leur meilleur joueur entre décembre et février.

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D’abord avec Équipe USA. Il a ensuite été blessé, puis rappellé par les Hawks qui ont étiré ce rappel avec une ruse de l’entraîneur-chef Mike Keenan.

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«J’avais pratiqué seulement deux fois en février après ma blessure au genou quand les Hawks m’ont rappelé d’urgence le 12 février à cause d’une accumulation de joueurs blessés. Je m’en souviens parce que c’était le week-end de la Saint-Valentin et que ma blonde était avec moi. J’ai eu deux heures d’avis pour prendre un vol vers la maison pour chercher mes affaires, mais en roulant vers l’aéroport, j’ai eu un accident de voiture! La police de Hull m’avait dit de poursuivre mon chemin pour ne pas manquer mon vol.»

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C’était le début d’une histoire folle.

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«Un coup rendu à Toronto, il y avait une tempête de neige et mon vol a été annulé jusqu’au lendemain. Je suis arrivé au Met Center du Minnesota sans pouvoir patiner non plus. Je n’avais pas de nom dans le dos. J’avais juste mon chandail au #27. J’avais joué quatre matches avec les Hawks en début de saison avant d’être cédé aux Olympiques. C’était mon cinquième match dans la LNH et malgré les circonstances, j’ai marqué mon premier but en carrière contre Kari Takko.»

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Ce rappel «d’urgence» a duré 16 matches.

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«Je devais retourner à Hull dès que les joueurs blessés recouvraient la santé, mais Mike Keenan avait donné l’ordre au thérapeute d’étirer les séjours à l’infirmerie pour que je reste le plus longtemps possible! J’ai marqué 18 points en 16 matches durant ce rappel!»

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Aréna préféré

Il est revenu à Hull pour accumuler les points à un rythme infernal. Il a ajouté 19 points en 9 matches des séries, mais les Tigres ont mis fin à aux aspirations des Hullois à son grand désarroi.

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«Nous avions l’équipe pour gagner la coupe Memorial. J’aurais aimé poursuivre l’aventure. Le Centre Robert-Guertin a été l’édifice le plus intime où j’ai eu le plus de plaisir à jouer. Nous avions l’impression que les partisans étaient entassés les uns par-dessus les autres. Nous avions une équipe dure et talentueuse. Il y avait toujours de l’électricité dans l’air dans cette bâtisse.»

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Parce qu’il jouait à Hull avec un contrat professionnel, Roenick était aussi un coéquipier populaire.

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«J’avais le salaire d’un joueur des ligues mineures quand j’étais à Hull. J’étais payé 30 000$ pour jouer au hockey junior alors mes coéquipiers aimaient sortir avec moi parce que je ramassais la facture!»

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Le passage de Jeremy Roenick à Hull aura été succinct, mais pour lui, tout est clair.

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«Ç’a été court, mais plus que mémorable! Et je suis content de faire partie de l’histoire de ces 50 premières années.»

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