Et pourquoi pas un hôtel? Un hôtel de luxe! On y vend du rêve, c'est glamour, ce à quoi on peut ajouter des luttes de pouvoir et des amours passionnées ou déchirantes.
Hôtel, le nouveau soap du jeudi à 20h à TVA, plaira aux gens qui aiment s'embarquer pour longtemps. On n'est pas dans la série courte aux images léchées; on a les deux pieds dans le téléroman, où l'on développe des intrigues de longue haleine. Soyez avertis.
Et comme dans tout bon soap, Hôtel a son vilain, qui a ici pour nom Guillaume Dumont, joué par Emmanuel Schwartz, baveux à souhait. Un salaud fini, détesté de (presque) tous, qui a tous les attributs de l'enfant-roi, prêt à n'importe quelle bassesse pour parvenir à ses fins.
«C'est notre Paris Hilton», confie la productrice.
Quand, à la mort de sa sœur, sa mère Victoria (Nathalie Coupal) décide de donner la direction de l'hôtel à la meilleure amie de sa fille, Guillaume fait la crise de bacon, furieux d'avoir été écarté. La nouvelle directrice, Sarah Joseph (Marie-Evelyne Lessard), hérite en quelque sorte d'un cadeau empoisonné et n'est pas au bout de ses peines. D'autant qu'elle se sent responsable de la mort tragique de son amie.
La vie de Sarah, professionnelle comme amoureuse, s'en voit complètement chamboulée quand, en plus, elle tombe sous le charme du concierge des lieux, le beau Olivier (Olivier Gervais-Courchesne). Et ce, au moment où le couple qu'elle forme avec Manuel (Christian de la Cortina) bat de l'aile.
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Hôtel, c'est beaucoup ce qu'on ne voit pas quand on est client: les conflits entre employés, l'agitation en coulisses et tout le reste. On constate, même dans les décors, que deux mondes séparent les espaces luxueux réservés aux clients et les locaux du personnel, beaucoup plus modestes. Un peu comme dans Maîtres et valets.
Ainsi, aux histoires des personnages principaux, se grefferont celles des clients de passage, de l'organisation d'un grand mariage à la découverte d'un cadavre dans une chambre. Une infinité de possibilités dans les séances de remue-méninges des autrices Nathalie Bourdelais, Rachel Cardillo, Marie-Frédérique Laberge-Milot et Annie Langlois, et de leur script-éditeur Yves Lapierre.
Et vous verrez que la lutte de pouvoir ne se joue pas seulement aux étages, mais aussi parmi les femmes de chambre, chez lesquelles se trouve une accro aux vidéopokers. Et bien sûr dans la cuisine, où règne en despote la cheffe Odile Costa (Olivia Palacci).
Patrice Bélanger revient au jeu dans le rôle du directeur adjoint de l'hôtel Dumont, criblé de dettes; il compte aussi beaucoup sur le poste de directeur, qui lui revient de droit selon lui. Comme pour Patrice L'Ecuyer et Normand Brathwaite, longtemps associés à l'animation avant de revenir au jeu, on met un peu de temps à voir Bélanger comme un acteur, à oublier la vedette de télé.
Même s'il a traversé chez Bell Média pour animer Survivor Québec, Bélanger pourra conserver son rôle dans Hôtel, confirme TVA.
La série, qui devait être en ondes en janvier dernier, a été repoussée à maintenant en raison d'un manque de main-d'œuvre. On a donc déjà 24 épisodes en banque: Éric Tessier (Fugueuse, O') a tourné les 12 premiers et Jean-Carl Boucher (District 31, STAT), les 12 suivants.
Malgré les drames qui se jouent devant nous, les autrices jouent beaucoup avec l'humour. J'ai trouvé les deux premiers épisodes un peu lents. Encore difficile pour moi de m'accrocher aux personnages. Mais je n'étais déjà pas un grand fan de O', qui avait pourtant un fort lot d'adeptes.
En plaçant Hôtel le jeudi soir, TVA souhaite proposer une œuvre plus légère au public à la veille du week-end. Comme pour O', s'embarque-t-on pour sept ans avec Hôtel?
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Les Gémeaux en hausse
En perte de vitesse, les galas?
Plus de gens que l'an dernier ont regardé le gala des prix Gémeaux, dimanche soir sur ICI Télé, soit 958 000 téléspectateurs, comparativement à 729 000 en 2021.
L'avant-gala en a quant à lui rallié 585 000.
TVA a cartonné dimanche avec les retours de Chanteurs masqués et de Révolution, respectivement regardés par 1 400 000 et 1 029 000 fidèles.
Pour revenir aux Gémeaux, non seulement Guillaume Lemay-Thivierge a-t-il fait un fou de lui, mais il a en plus empêché la diffusion d'un segment consacré aux documentaires, qui devait être présenté par Ingrid Falaise et Léa Clermont-Dion.
«Guillaume Lemay-Thivierge a pris l'initiative personnelle et improvisée d'interrompre notre segment afin de prendre parole. Je respecte le débat, mais j'ai trouvé cela dommage car on mettait ENFIN en lumière le travail formidable de documentaristes de l'ombre ayant un réel impact dans la société québécoise», a déploré Léa Clermont-Dion sur Facebook.
Lemay-Thivierge connaît la télé et sait que chaque minute compte dans un gala. Même sachant cela, il a choisi d'accaparer plusieurs minutes de la soirée pour un message que personne n'a compris.
Ça me dépasse.
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