La protection d'une espèce menacée au cœur d'une fête citoyenne

Le clou de l’événement était, bien entendu, la relâche des tortues molles à épines dans la rivière aux Brochets.

Après deux ans de pause pandémique, les tortues molles à épines sont revenues à l’honneur à Pike River. Environ 400 personnes se sont présentées au parc municipal samedi dernier dans le cadre du festival Mikinak, qui en était à sa cinquième mouture.


«L’événement a été au-delà de nos attentes. Je m’attendais à la moitié moins de monde ! Il a fait super beau en plus, ça a dû aider», s’est réjouie Marianne Cardinal, coorganisatrice de la journée. Cette dernière a tenu à souligner le travail de sa collègue, Patricia Rachofsky, à la planification du festival.

Le clou de l’événement était, bien entendu, la relâche des tortues molles à épines dans la rivière aux Brochets. Cette initiative, conjointe avec le Zoo de Granby et de l’Organisme de bassin versant de la baie Missisquoi (OBVBM), a pour objectif d’optimiser la préservation de cet animal, appelé mikinak en algonquin. Depuis 2000, cette espèce est considérée comme menacée au Québec. 



Une jeune tortue molle à épines.

Il y a un peu plus d’un mois, des œufs de la tortue ont été récoltés dans la rivière. Ils ont ensuite été incubés dans les installations du zoo, puisque le taux de survie est de loin meilleur dans cet endroit qu’en nature.

«Cette année, nous avons relâché environ 70 tortues qui étaient nées dans les dernières 24 heures. Tout le monde est descendu pour participer à l’activité», raconte Mme Cardinal.

Patrick Paré Patrick Paré, directeur conservation et recherche du Zoo de Granby, Martin Bellefroid, maire de Pike River, Marianne Cardinal et Patricia Rachofsky, organisatrices de Mikinak.

De 11 à 17 heures, les festivaliers ont pu visiter les différents exposants sur le site. Des jeux avaient été organisés pour les enfants.

Finalement, plusieurs prix de présence ont été donnés au cours de la journée.