Sur les 250 employés syndiqués, 229 travailleurs étaient présents à cette rencontre qui se tenait dans une salle du centre des Congrès de Granby. L’entente de principe, convenue dimanche entre les parties syndicale et patronale, a été acceptée à 73 %.

«Les travailleurs sont satisfaits de l’entente. Je suis heureux pour eux. Ils se sont battus pour des valeurs importantes comme la famille. Ils ont démontré de la solidarité», commente Bernard Cournoyer, coordonnateur pour la région de l’Estrie à la centrale des syndicats démocratiques (CSD), en entrevue à La Voix de l’Est.

Rappelons qu’avant de démarrer les négociations en vue du renouvellement de la convention collective, l’employeur avait déposé 158 demandes touchant 32 des 33 articles du contrat de travail qui était alors en vigueur.

Une demande de l’employeur souhaitant modifier les horaires de travail, qui aurait eu un impact sur la conciliation travail-famille, représentait l’un des enjeux majeurs de ce conflit de travail. «Pour cette nouvelle convention collective, c’est le statu quo. Il n’y a pas de changement au niveau des horaires de travail. On continue comme avant», se félicite M. Cournoyer.

Gains monétaires

Les travailleurs ont également obtenu des gains monétaires et recevront des augmentations salariales de l’ordre de 14,5 % sur cinq ans.

Plus précisément, ils obtiendront 3 % d’augmentation pour la période 2021-2022, puis, 3,5%, 3%, 2,5% et 2,5% pour les années suivantes.

Une augmentation du REER collectif a aussi été accordée.

Retour progressif

Avec ce nouveau contrat de travail en poche, les employés étaient prêts à retourner au travail dès samedi. «L’employeur a proposé un retour au travail lundi de façon progressive», mentionne Bernard Cournoyer.

L’usine devra notamment être nettoyée avant que reprenne la production de fromage.

«Bonne nouvelle ! Une entente négociée a été acceptée. Avec le retour au travail, nous pouvons espérer un retour rapide à la normale pour nos producteurs laitiers», indique le ministre québécois de l’Agriculture, André Lamontagne, sur Twitter.

Réactions d’Agropur

L’employeur a réagi au dénouement heureux de ce conflit de travail par voie de communiqué.

«Agropur se réjouit que la majorité des employés de la fromagerie de Granby aient voté aujourd’hui (mercredi) en faveur de l’entente de principe visant le renouvellement de la convention collective et que ceux-ci reviennent au travail à compter du 8 août prochain», fait savoir l’entreprise agroalimentaire.

«La fin de la grève signifie donc que l’usine de Granby pourra recommencer à recevoir du lait au cours des prochaines semaines, ce qui contribuera à assurer l’approvisionnement de nos clients et à éviter davantage de gaspillage alimentaire.»

La fromagerie Agropur de Granby transforme quotidiennement environ 8 000 litres de lait destinés à la fabrication de fromage en gros. Ce volume représente 10 % de la quantité de lait transformé au Québec.

Fondée en 1938, Agropur est l’un des principaux joueurs de l’industrie laitière en Amérique du Nord. L’entreprise agroalimentaire a réalisé un chiffre d’affaires de 7,3 milliards de dollars en 2021.

La nouvelle convention collective viendra à échéance en août 2026.