L’homme d’affaire et résident d’Ange-Gardien, Stéphane Bernier, est le propriétaire du restaurant Dame Tartine, établi depuis 2016 sur la rue Denison à Granby. Le nouveau candidat du PCQ se présente comme « quelqu’un qui a grandi dans la région », et qui peut bien comprendre les besoins locaux.

Mais encore, M. Bernier admet qu’avant janvier de cette année, jamais il n’avait pensé à faire de la politique, et que c’est surtout sa déception du gouvernement caquiste qui l’a incité à vouloir se lancer dans l’aventure politique au sein du parti de M. Duhaime.

En ce qui concerne la circonscription de Brome-Missisquoi, Stéphanie Prévost sera dans la course pour les élections du 3 octobre prochain afin de représenter les conservateurs.

Résidente de Farnham, cette dernière estime qu’avec tout son bagage personnel et professionnel dans le milieu de la santé, et notamment en soins de santé mentale, elle est une candidate idéale pour s’attaquer à « un bateau qui a déjà coulé », soit le domaine de la santé.

Motivations

Les deux candidats sont en totale harmonie sur un aspect: ils disent être motivés par la transparence de leur chef, Éric Duhaime, et ce facteur fait aussi en sorte que c’est pour l’équipe conservatrice qu’ils veulent jouer.

« Ça fait depuis deux ans que je n’arrête pas d’être déçu par le gouvernement de la CAQ. Ma motivation première à me lancer en politique a été la répétition de fermetures injustifiées d’entreprises comme la mienne », a précisé le candidat du PCQ dans la circonscription de Granby.

À cause de son sentiment de déception, d’une impression que le parti pour lequel il avait voté l’a « trahi », M. Bernier admet avoir été naturellement attiré vers le PCQ. Un parti dans lequel il croit, et auquel ses valeurs se rattachent.

Quant à la candidate de Brome-Mississquoi, elle se voit surtout motivée par un désir d’améliorer les choses autour d’elle. « C’est simple, je veux aider. Je pense qu’il est temps d’apporter un souffle nouveau » résume-t-elle, tout en déplorant que le gouvernement Legault n’a apporté aucun changement positif à notre société depuis son arrivée au pouvoir.

Enjeux électoraux

Bien que M. Bernier et Mme Prévost n'aient pas encore de « cheval de bataille » à présenter aux électeurs, ils disent qu'avant tout, ils devront prendre le temps d'écouter la population, et de réellement être attentif ce qu'elle demande.

« Je me considère comme quelqu'un de très empathique, et je sais à quel point le rôle de député de circonscription est important. Je pense qu'il est tant qu'on change de cap », a indiqué la candidate dans Brome-Mississquoi. Mme Prévost estime que la santé sera l'enjeu sur lequel elle se manifestera le plus souvent, étant donné que c'est la sphère dans laquelle elle a le plus d'expertise.

Pour sa part, M. Bernier suggère qu'en dehors des plateformes électorales, il est aussi important qu'un changement s'opère dans la façon de faire de la politique au Québec.

« Les gens veulent des élus qui sont du peuple, ils veulent du vrai monde. Ils veulent des gens honnêtes. Des politiciens de carrière, on n'en veut plus. On m'a aussi souvent dit '' si t'es pas content, présentes-toi en politique''... et bien nous voici ! », s'est exclamé le Gardangeois devant la foule de partisans.

Toutefois, la partie n'est pas gagnée d'avance. Dans la circonscription de Granby, le député François Bonnardel représente la circonscription depuis 2007. Une tâche qui, d’après le chef de parti, n'est pas irréalisable.

« En ce moment, c'est dans les régions qui ont enregistré le plus de votes pour la CAQ aux dernières élections que le PCQ performe le mieux. Les gens sont déçus de la CAQ. L'électorat a changé », précise M. Duhaime lorsque questionné à savoir s'il croit que son candidat de Granby a ses chances.

En plus des cinq candidatures maintenant officiellement annoncées dans l'Estrie, le PCQ devrait présenter deux autres candidats pour la région dans les jours à venir.