Des tables champêtres à partager aux Cocagnes

Les Cocagnes offrira aux palais gourmands de la région et d’ailleurs ses premières tables champêtres en plein air, dont les mets seront concoctés à même les offrandes de l’endroit, toutes les fins de semaine du 13 août au 16 octobre prochains.

Il prend tranquillement naissance au cœur de la campagne frelighsbourgeoise, et déjà, il commence à porter ses fruits. Le Jardin des Cocagnes offrira aux gourmets de la région et d’ailleurs ses premières tables champêtres en plein air, dont les mets seront concoctés à même les offrandes de l’endroit, toutes les fins de semaine du 13 août au 16 octobre prochains.


Deux ans après ses balbutiements, l’organisme à but non lucratif ayant pour but de rendre la terre accessible à la relève agricole tout en favorisant l’agrotourisme a accueilli ses trois premières entreprises. Elle espère en recruter quatre autres d’ici les trois prochaines années.

« On est en train de faire du site un lieu magnifique, qui a une énergie particulière, avec un étang de plus d’un acre en son cœur et une vue sur le mont Pinacle, se réjouit sa fondatrice et directrice générale Stéphanie Hinton. Notre projet est vraiment en train de prendre forme. Ça va prendre plusieurs années avant d’atteindre notre pleine vision, mais le lieu a déjà beaucoup à offrir et on a hâte de le partager avec tous ceux qui s’intéressent à l’agriculture locale. »

C’est en 2020 que Mme Hinton et ses collaborateurs ont fondé Le Jardin des Cocagnes, qui a acquis une terre agricole de 40 acres à l’aide d’investissements solidaires. En amassant près de 650 000 $ en quelques mois, l’organisme détient d’ailleurs le record de la plus importante campagne de financement en obligations communautaires.

« Ça nous a pris par surprise ! Il y avait en début de pandémie un réel engouement pour l’agriculture de proximité, car on voyait concrètement l’impact de l’internationalisation de l’industrie agricole sur notre sécurité alimentaire. Les gens qui nous approchaient cherchaient à investir leurs sous différemment, dans des initiatives locales », relate Mme Hinton.

Pour financer les activités à venir de l’organisme, la fondatrice Stéphanie Hinton (au centre, à gauche) a lancé plus tôt ce mois-ci une campagne de sociofinancement dotée d’un ambitieux objectif d’amasser 50 000 $ en quelques semaines.

L’objectif des Cocagnes est d’offrir différents services, aussi bien pour les entrepreneurs agroalimentaires locaux en quête d’un lopin de terre ou d’une cuisine de transformation que pour la population, qui pourra venir y acheter des produits frais et suivre diverses formations, entre autres. Des animaux de ferme feront partie du décor, des fleurs foisonneront aussi. Des sentiers sillonneront l’endroit pour permettre aux visiteurs et producteurs d’en apprécier l’ampleur et la splendeur. Un projet de gîte de cinq chambres est aussi dans les cartons.

Sociofinancement

Pour financer les activités à venir de l’organisme et rembourser l’acquisition de la terre, Mme Hinton a lancé plus tôt ce mois-ci une campagne de sociofinancement sur la plateforme Ma Belle Terre, une campagne dont l’objectif est d’amasser 50 000 $ en quelques semaines.

Hormis un simple don monétaire sans contrepartie, la campagne permet à ses donateurs de s’offrir entre autres un repas pour deux de cinq services, des produits locaux, des cartes-cadeaux échangeables chez les producteurs des Cocagnes ou à tout le moins, une chance de participer à l’une des soirées de table champêtre.

Celles-ci seront par ailleurs exclusives. « Le défi en zone agricole est de cerner les initiatives qui sont à la fois permises par la Loi sur la protection du territoire agricole et qui dégagent des revenus suffisants pour justifier l’investissement. Par exemple, on a droit à un maximum de seulement 20 convives à la fois ! Il va falloir redoubler de créativité pour offrir des formules attractives et viables pour l’organisme », a indiqué Mme Hinton.

Jusqu’à présent, à peine 15 % de l’objectif est atteint ; il faut obtenir 70 % ou plus en promesses de dons pour que la campagne se concrétise. Mais Mme Hinton ne se désespère pas, au contraire.

« Dès la semaine prochaine, nous allons annoncer chaque jour, sur nos réseaux sociaux, l’identité d’un des chefs qui prendra part aux tables champêtres, souligne-t-elle. Je suis convaincue que ces révélations inciteront un grand nombre de personnes à vouloir participer ! »