Les conditions étaient toutes réunies pour une séance de nettoyage réussie. Une vingtaine de plongeurs et six bénévoles s’étaient déplacés pour participer à cette grande corvée. Il s’agissait d’une dixième mouture pour l’organisme et d’une dernière à l’extérieur de la Mauricie cette année.
« La majorité de nos corvées se tiennent dans notre région de provenance. Mais, cette année, nous avons organisé deux rassemblements en Estrie, le premier se déroulant au lac Nick », expliquait Anne-Marie Lussier, cofondatrice de Faisons notre part avec son conjoint David Gauthier. Le couple compte poursuivre sur sa lancée le mois prochain dans la rivière Saint-Maurice et dans le lac des Piles.
Jusqu’à maintenant, les différentes collectes ont permis de retirer des eaux plus de 10 tonnes de déchets. Les trouvailles étaient nombreuses et variées au lac Brome, samedi. Bouteilles, pneus, vêtements et blocs de béton étaient notamment empilés sur une toile blanche, à proximité du plan. L’amas de débris était le résultat d’une première plongée effectuée en avant-midi.
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« Parfois on peut retrouver des bouteilles ayant une certaine valeur auprès des collectionneurs. À la dernière corvée, nous avons trouvé des batteries de voiture, de vieilles chaises. On a déjà trouvé un téléphone public, des scooters et quatre véhicules », affirmait Mme Lussier, qui s’apprêtait à replonger à l’eau aux environs de 14 h. L’organisme comptait doubler la masse de déchets retirés en après-midi.
Utile et agréable
Les bénévoles couvraient un rayon s’étalant sur plusieurs dizaines de mètres. Puisqu’on retrouve des plaisanciers sur le lac, il faut miser sur la sécurité. Des bénévoles en chaloupe, en kayak et en planche à rame agissaient à titre de surveillants et suivaient les bulles émises par les plongeurs, qui étaient en groupe sous l’eau.
Les conditions du lac étaient idéales, assurait la responsable. Dans le secteur visé, près du camping, la visibilité était excellente et le plan d’eau peu profond. Le nettoyage est grandement facilité par la belle météo.
« Nous avons des bouées attachées aux plongeurs qui permettent de voir où ils se trouvent. On compte également des bouées de levage qui permettent de sortir de gros objets de l’eau plus facilement, dont des pneus qui sont enfoncés. Elles sont gonflées avec l’oxygène que l’on utilise », a expliqué la dame qui partage la passion pour la plongée et l’environnement avec son conjoint.
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David Gauthier est instructeur à l’école de plongée Carlos Lopez, située en Mauricie, et, dans le cadre de ses responsabilités, il devait organiser des activités pour ses étudiants. L’idée de faire sa part pour l’environnement est venue. L’école et l’organisme sont désormais indissociables. La première offrait la location et le remplissage de bouteilles à prix réduit dans le cadre de l’événement.
« Les déchets que l’on retrouve dans l’eau, c’est pas mal juste les plongeurs qui peuvent les sortir. On considère ce geste comme une responsabilité. Nous avons décidé de joindre l’utile à l’agréable », a conclu Anne-Marie Lussier, en prévision d’une entrée à l’eau qui s’annonçait fructueuse.