Le contrôle de sa propagation permettra de réduire ses impacts selon l’Organisme de bassin versant (OBV) de la Yamaska. En fait, les colonies de châtaignes d’eau créent «d’épais tapis de biomasse» qui empêchent la lumière de pénétrer dans la rivière et diminuent les quantités d’oxygène dans l’eau.
« Cette situation mène à une disparition des autres espèces végétales et à l’éloignement de la vie animale fluviale des zones envahies », explique Alexandre Joly, gestionnaire de projets à l’OBV Yamaska.
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Selon les estimations, une dizaine de mètres cubes de châtaigne serait retirée des plans d’eau visés au cours de l'été. « En 2021, deux nouvelles colonies ont été localisées pour la première fois, d’où l’augmentation observée. Nous devrions recommencer à voir une tendance à la baisse des quantités retirées cette année », juge M. Joly.
Des kilomètres
L’OBV Yamaska effectue ce type de travaux depuis l’été 2019. À la première mouture, les techniciens de l’organisme ont retiré manuellement 40 m³ de plants. Au cours des deux années suivantes, en 2020 et 2021, les responsables ont mis la main sur 9,2 et 12,9 m³ de châtaignes d’eau. Jusqu’à maintenant, les responsables ont retiré 62,1 m³ de plantes envahissantes.
L’opération, qui s’étendra de Saint-Césaire au grand lac Saint-Pierre, est réalisée avec une chaloupe à moteur et deux canots. Les techniciens remonteront la rivière Noire jusqu’au village de Saint-Pie. Selon l’OBV, le secteur patrouillé ou traité s’étend sur environ 127 km, pour une superficie de 14 km carrés. Les travaux débutent le 11 juillet et s’étendront jusqu’à la fin août.
L'initiative est rendue possible grâce au financement de la Fédération de la faune du Québec, du Regroupement des organismes de bassins versants du Québec, en collaboration avec le Fonds d’action Saint-Laurent, et de leur programme Affluents maritimes, ainsi que les municipalités de Saint-Hyacinthe et de Saint-Damase.